Un film dont on sort bouleversé parce qu’il touche à la situation des femmes, à l’oppression qu’elles subissent encore et toujours. L’histoire de Nedjma, cette jeune étudiante qui, dans l’Algérie des années 90, rêve de développer son talent de styliste et d’organiser un défilé à la Cité U tandis que les islamistes gangrènent la société, assassinant sa sœur pour taire sa liberté de parole. Cette histoire, elle se retrouve encore aujourd’hui à la une quand une Havrin Khalaf est massacrée par les séides de la Turquie au nord de la Syrie, quand une Razan Zaitouneh a disparu depuis plus de six ans sans qu’on sache rien d’elle jusqu'à maintenant. Et combien d’autres ailleurs qui meurent obscurément parce que des hommes – j’ai en vie d’écrire : les hommes ! - ne savent pas remettre en cause leur machisme et leur virilité, parce que les femmes restent le bouc émissaire de toutes leurs frustrations et l’objet des sexualités mal maîtrisées ?
Papicha se termine par une note d’espoir, celle de la vie à venir, celle d’un enfant conçu avec amour, celle de la solidarité généreuse. Le film pose la question : peut-on encore croire à demain ?
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