Une rétrospective attendue depuis celle de 1992 pour rappeler combien le petit homme fut une grand artiste. Un artiste qui fut d’abord un exceptionnel dessinateur et qui avait une profonde empathie avec ses sujets. Il n’a pas seulement peint le monde de la nuit, du spectacle, de la prostitution par intérêt, il les a peint parce qu’il s’y sentait bien, parce qu’il trouvait là le moyen d’abolir sa différence et de vivre sans les contraintes de son milieu d’origine.
L’exposition décline avec pédagogie, mais sans lourdeur, les phases de son parcours artistique et les thématiques qui l’ont traversé. Toulouse-Lautrec y retrouve la place qui était la sienne, celle d’un artiste curieux de ses contemporains et de l’art qui se faisait de son temps. Il a inscrit la modernité dans son œuvre par la vivacité de son trait, l’inventivité de ses couleurs et la mise en éclat d’une humanité souvent regardée d’en haut à qui il a redonné sa noblesse.
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