À l’heure des écrans et des claviers d’ordinateurs, nous sommes encore quelques-uns à nous servir du papier et des outils d’écriture pour coucher nos idées et autres projets. Pour celui qui s’y tient, quel plus grand plaisir que d’écrire avec un stylo, d’en sentir la rondeur, la chaleur et le poids ? On sait d’ailleurs qu’au-delà des mots, la reconnaissance des lettres reste plus simple à l’enfant qui apprend d’abord l’écriture manuellement. Écrire à la main est par ailleurs un excellent moyen de stimuler nos neurones ainsi que notre mémoire.
Ne sommes-nous pas encore nombreux à nous souvenir de nos premiers stylos à quatre couleurs, de nos porte-plumes et des Sergent-Major qui accrochaient le papier de leur pointe et tachaient d’encre nos mains et nos pages d’écriture ? On garde dans le coin de notre bureau, un pot où veillent pêle-mêle, un stylo-plume ancien, un crayon graphite, quelques stylos bille, parfois un feutre pinceau qui donnera de la couleur à notre prose. Tous outils glanés irrépressiblement par les amoureux de l’écriture, sur les présentoirs alléchants des magasins spécialisés : calibres et pointes diverses, des plus modestes aux marques de luxe, pour tous les goûts, tous les besoins…
Mais à l’instar du vêtement qui trouve dans la haute couture l’expression sublimée de son art, il existe encore des artisans, créateurs d’outils d’écriture, comme autant de pièces uniques. C’est ainsi qu’à une vingtaine de kilomètres de Troyes, mon ami Pascal Choisy décline et façonne dans son garage-atelier des essences de bois nées des arbres de son environnement immédiat comme d’espèces rares et lointaines : bois de cerf trouvés en forêt, galalithe ou pièces d’exception comme une molaire de mammouth de Sibérie stabilisée depuis un temps ancien. Stylos-plume, stylos bille, rollers et autres portemines, ce sont autant d’outils qu’il raconte avec une éloquence intarissable et qu’on peut acquérir sur place ou bien en ligne, dans une boutique riche d’instruments de haut de gamme.
Les réalisations qu’il conçoit là, avec son épouse Élisabeth, font le bonheur des amoureux de l’écriture.
Le peu de mots
Que sont les poings contre les mots ?
Quelle rage te tient qui vaut l’impuissance ?
Je t’invite à ma langue
Je t’invite au discours du monde
Internet
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.