Qu'aurais-je à dire qui n'ait déjà été écrit ici ou là dans les méandres de la toile qui nous relie et nous enferme ?
Et c'est là, justement, que je veux un espace de liberté. Pas de leçons à donner, pas de jugements rédhibitoires. Mais des partis pris, des colères, des questions, des enthousiasmes, des tendresses, des partages.
Partager pour donner à réfléchir. S'essayer à ces chroniques pour se livrer au nu de la pensée, aux tournis gratifiant des mots.
Cela relève d'une grande prétention. Il ne suffit pas de l'écrire et de l'assumer pour mieux se voiler la face. Mais quand l'écriture se fait nécessité, il faut prendre le risque de la libérer. C'est une affaire de construction de soi, affaire de transit intellectuel.
Non pas miroir de soi, mais « besoin d'y voir plus clair dans cette vie », ainsi que l'écrit Pierre Bergounioux.
Rien de vaniteux à cela, aucune justification. Le seul souci de s'y retrouver quand tout semble partir à vau-l'eau. Qui sommes-nous ? Question récurrente à l'infini et par laquelle on peut se laisser obséder si l'on ne tente d'y répondre par l'activité. Il s'agit là de remplir sa vie et l'interface des mots n'y suffirait pas si nos actes n'avaient un sens. Donc, écrire pour vivre.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand aurait ajouté Alexandre Vialatte.
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