J'ai revu, il y a peu, le Amadeus de Milos Forman. J'étais quelques jours plus tard à un concert où se jouait la Passion selon Saint-Jean. Et je pensais à chaque fois, que Bach ou Mozart ont laissé bien plus que les évêques, princes et autres monarques qui les employaient comme domestiques. Que laissent-ils ceux-là ? À peine un nom qui s'attache à leur absolutisme, à leur conservatisme, à la surdité de leurs oreilles quand la musique de Bach et Mozart sublimait les conventions pour l'un, les dynamitait pour l'autre.
C'est là l'occasion de vérifier une fois de plus que l'art l'emporte sur la réalité, sur le politique, qu'il les devance, fut-ce au prix de l'enfermement pour Bach quand il refuse un poste, du mépris pour Mozart quand il ne se soumet pas à l'archevêque Colloredo.
Une cantate du grand Jean-Sébastien a plus de pouvoir sur nous que toutes les contraintes de ce monde, un concerto de l'espiègle Wolfgang suffit à effacer toutes les vicissitudes d'une existence tourmentée.
Ils ont placé la création humaine à l'acmé de ses capacités justifiant ainsi notre existence mieux que toute croyance inutile.
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Amadeus de Milos Forman
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