Ce pourrait n’être que l’histoire d’une amitié adolescente entre les personnages de Mimmo et Cristofaro, jeunes garçons partageant les aventures cocasses d’une jeunesse citadine. C’est beaucoup plus que cela quand leur histoire est traversée de douleurs, de violence, quand le vil et le beau se croisent pour dire une société métaphorique du monde, quand le quartier de Borgo Vecchio devient un univers à part entière. Il est fait référence à Garcia Marquez pour ce roman et l’on n’est pas loin, en effet, de Macondo. Société picaresque où l’archétypal ne suffit plus à empêcher le bouillonnement du sang et de la chair, où la quête de l’amour dit la rédemption de la prostituée, la liberté conquise par la fuite. Où la mort de Totò le voleur conduit au dénouement des tensions quand le vent de sa course a si longtemps signifié le jeu des désordres secrets de ce microcosme.
C’est une histoire et c’est une langue, langue du conte chargée de magie, de raccourcis cinglants et d’échappées intemporelles. Un roman qui s’ajoute à la part que nous offrent d’autres plumes italiennes, une littérature prégnante, chargée d’une humanité dense mêlant le quotidien et la quasi-épopée.
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