De titre en titre, Yasmina Khadra revient au même refrain qui met en exergue les conflits entre l’orient et l’occident, les luttes de pouvoir, sur la même douleur qui tétanise les hommes là où la dictature des esprits s’ajoute à l’oppression des corps et à la violence quotidienne. Les hirondelles de Kaboul dénoncent le régime des talibans et des mollahs en Afghanistan, la main mise entière sur la société des fanatiques religieux, la négation de la femme ravalée au rang d’objet. Elles disent aussi le miracle du rachat, de la rédemption, la force du sacrifice et de la résistance contre l’étouffoir, le mépris et l’hypocrisie.
Zabou Breitman a choisi la forme de l’animation pour l’adaptation de ce récit. La fluidité des dessins d’Éléa Gobbé-Mévellec est telle qu’on en oublie le travail qu’ils nécessitent. Il y a dans les regards, dans les mouvements, dans les paroles des personnages, une vérité des émotions que ces dessins subliment et qui donnent à ce « conte » son authenticité.
Quand la littérature et le cinéma touchent à cela, on ne peut qu’applaudir puisqu’ils ajoutent à ce que l’art peut donner à vivre. Liens
PPierre Kobel
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