Parcourir cette rétrospective au musée d’art moderne de Paris, c’est plonger dans une peinture en mouvement. Chaque œuvre, des premières aquarelles où se cherchent les taches de couleur jusqu’aux grandes toiles de la fin dont l’abstraction confine à une envolée dans l’espace, demande à sortir de son cadre, à faire s’ouvrir les frontières de la contingence matérielle de la toile, du papier.
C’est une œuvre foisonnante, multipliant les recherches et les expérimentations, inventant son outillage comme son expression, conjuguant l’équilibre et la fluidité du geste, où le hasard du trait s’allie aux espaces solides de couleurs bienveillantes. Leur froideur n’est qu’apparente, il y a dans ces jaunes, dans ces bleus, dans ces bruns, des profondeurs implicites.
Il n’y a pas dans les œuvres d’Hartung, la totalité inscrite dans chaque toile de Zao Wou Ki, la construction solide de Soulages, mais leurs univers se croisent, dialoguent.
Par sa gestuelle libérée, le lyrisme graphique d’Hartung a su trouver un élan que la précision de son art n’a jamais freiné. On verra là l’itinéraire personnel d’un homme s’ouvrir à une expression qui condense les bouleversements jusqu’à un message universel.
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