Voilà un film que devraient voir tous les ignares qui s’en prennent aux agriculteurs, les accusant de mille maux dont ils ne sont pas responsables. Savent-ils seulement comment l’industrie et les lobbys agroalimentaires ont su, depuis des décennies, réduire à quelques entreprises de plus en plus grandes, un vaste réseau d’exploitations qui permettaient à une population de vivre et de travailler, à des professionnels de se respecter ? Quant aux petits masques de la plume critique, ils ont beau jeu de faire la fine bouche avec élitisme sur ce film au nom d’une forme qui ne serait pas assez originale. Certes Édouard Bergeon fait un récit qui tient parfois du documentaire et qui n’est pas sans rappeler Les fils de la terre qu’il réalisa précédemment.
Pour autant c’est au nom de la terre qu’il faut voir cet opus bien nommé, au nom de cette terre que les jeunes générations, y compris celle de nombreux jeunes agriculteurs, nous demandent avec force de défendre. Puisse le sujet proposé par Bergeon conduire à réfléchir sur l’avenir de notre planète et à retrouver de la considération pour ceux qui, de tout temps, ont permis à l’humanité de se nourrir au lieu de les laisser se suicider au quotidien.
Guillaume Canet est un paysan convaincant et émouvant, on retrouve avec plaisir Veerle Baetens qui illuminait le film Alabama Monroe et le jeune Anthony Bajon révèle encore mieux un talent déjà prometteur.
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