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31 janvier 2012

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Tombeau de Jouve

En ses rets ne luit l’âme sous le soleil noir
Au jusant molaire des refontes polaires
Que pour féer au cœur de la poix oculaire
L’astatique ressort des évections du soir

C’est là qu’Orphée rejoint vraie l’Eurydice noire
Dans le cri des motions des injonctions solaires
Aux syzygies de feu…défi à la vimaire
Du temps de la non mort obsolète d’espoir

Non lieu du rêve en Engadine sise… Hélène *
Comme elle est belle et mauve très extasiée
Des seins acérains au nacarat de l’aine

Par le poème seul hiérophanie du Verbe
Par l’asymptotique mort…Elle…appariée
Et Lui… en rebis ** né d’Energie… en Erèbe

Marc Bedjai


* Associant Hélène par métonymie au paysage de l’Engadine dans les Alpe suisses – « le pays d’Hélène …depuis qu’elle n’est plus » - Pierre Jean Jouve a élaboré « le mythe d’Hélène » nourri de l’émoi procuré par trois femmes dont Suzanne H et particulièrement Lisbé : il se déploie dans la poésie, le roman et les écrits auto-biographiques du poète.

** « Chose double », conjonction du Soufre et du Mercure, d’Orphée et d’Eurydice, d’Elle et de Lui dans la tradition alchimique : prononcer « rébis »

Poésie triste venant d'une période terrible de l'histoire de l'humanité, que fut la guerre de 14/18, des malheurs qu'a côtoyés P.Jean-Jouve, un hymne de désespoir, loin des chants de jeunesse du monde que furent les poésies des Grecs et des Latins, ou des merveilleux poètes comme Verlaine, Baudelaire, Apollinaire...

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