L'attente toujours
Découvrirons-nous
au soir d'une longue patience
La source d'où cheminent nos rêves
les plus obstinés ?
Remonterons-nous les longs chemins de la
mémoire ?
Lorsque nous aurons atteint l'autre versant du
temps
De grands faisceaux de brume emprisonneront les oiseaux de
passage
Comme autant de liens invisibles reliés au cœur du
monde
Nous irons alors par les fins réseaux du sang
Dans cette
odeur âcre de fleurs pourrissantes
Avec sur les lèvres, comme la
brûlure d'une paix rassurante,
La saveur du sel de la nuit.
In
Dans le
froid mortel de l'exil ©
Rougerie 1998, p.72
Contribution de Roselyne Fritel
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