La
vie passe en coup de vent
et puis le silence reprend règne
les
herbes frémissent. Peut-être qu’elles saignent
au-dedans
comme
ces hommes
qui reviennent des champs
un peu plus vieux
qu’au
matin
un peu plus absents d’eux-mêmes
sans mémoire et sans
poème.
In André Laude, Œuvre poétique, Mémoires fixes 1977-1987 - © La Différence, 2008, p.576
****
Fraternité
Hommage à Claude Ptolémée
Je
suis homme : je dure peu
et la nuit est énorme.
Mais je
regarde vers le haut :
les étoiles écrivent.
Sans
comprendre je comprends :
je suis aussi écriture
et en ce
même instant
quelqu'un m'épelle.
In
Octavio Paz, L'arbre
parle -
© Gallimard, 1990, p.35
Traduction Frédéric Magne
Contribution de Roselyne Fritel et PPierre Kobel
Commentaires