Claude Cailleau, Sarthois et créateur de cette revue, est né en 1936 à Sablé sur Sarthe.
Professeur de lettres en collège, il a su intéresser ses élèves, en leur organisant, notamment, des ateliers littéraires où il les mettait en relation avec des écrivains.
Grand lecteur, il a entretenu, dans sa jeunesse, une correspondance avec Roger Martin du Gard, Marcel Arland, Henri Troyat, Hervé Bazin, Julien Gracq et il a commencé à publier sa poésie dans la revue Les Cahiers des Saisons de Jacques Brenner, qui paraissait aux Éditions Julliard, et aussi, au fil du temps, chez le Nouveau Recueil, Arpa, Poésie Première, 7 à dire, Inédit Nouveau, Multiples, Jointure, Littérales, etc.
Romancier, son premier roman Stef et les goélands, a été publié chez Julliard, et couronné par l’Académie Française. Également biographe, il a publié un ouvrage sur Pierre Reverdy.
Puis, il a mis de côté son activité littéraire pour s’occuper ailleurs. Après un break d’une vingtaine d’années, il est revenu à la littérature comme essayiste, mémorialiste et poète, en créant, notamment, en 2008 une revue de littérature et de poésie intitulée les Cahiers de la rue Ventura.
Il s’agit d’un ouvrage artisanal, trimestriel, fabriqué à la maison, avec l’aide de son épouse qui se charge de l’intendance. (À noter, cependant, que depuis le n° 22, l’impression des numéros est maintenant confiée à des professionnels).
Chaque numéro, présente un dossier sur un écrivain du 20ème siècle, (le premier numéro était consacré à Julien Gracq, le second à Roger Martin du Gard, puis vinrent Marcel Arland, Jean Joubert, Hervé Bazin, Pierre Reverdy, Serge Wellens, Andrée Chedid, etc…), de nombreux poèmes d’auteurs contemporains, français et étrangers, et des notes critiques très fouillées et intéressantes sur les ouvrages de poésie récemment parus. Enfin, Claude Cailleau complète souvent son tour de piste poétique avec des souvenirs autobiographiques ou des chroniques sur l’art (poésie, peinture, musique).
En somme, des numéros de facture modeste mais fabriqués avec grand soin, de haute tenue et donc à même d’intéresser, par leur éclectisme, les lecteurs de poésie les plus exigeants.
Par ailleurs, il a ouvert en septembre 2011 un blog, destiné à faire connaître la revue papier. (A voir, entre autres, en cliquant dans la colonne de droite, les articles récents de mai et automne 2013.)
Et comme l’indique aussi Cl. Cailleau dans son blog de novembre 2013 : « Rassurez-vous : la Revue est bien vivante. Je me suis aperçu que, malgré les temps moroses, nous avons gagné des abonnés ! Chaque trimestre, nos cahiers partent vers 112 lecteurs. Le reste s’écoule dans les salons. Nous avons deux dossiers à paraître en 2014 : nous parlerons de Bernard Grasset en mars et de Pierre Garnier en juin. Et déjà nous pensons aux dossiers de 2015 : Simonomis et Jean-René Huguenin. Vous ne connaissez pas ce dernier ? Il n’a pas eu le temps de s’inscrire dans la durée ; la mort l’a fauché à 26 ans sur une route de la région parisienne, non loin de Rambouillet. Il n’a eu le temps d’écrire qu’un roman, son journal et quelques textes. Mais il a pris dans ses filets Julien Gracq (dont il fut l’élève au lycée Claude-Bernard) et François Mauriac dont il fut un moment le « fils spirituel ». Il se trouve que Jean-René Huguenin aurait mon âge, puisqu’il était né en 1936. C’est sûrement pour cette raison que sa mort en 1962 m’avait ému. Nous en reparlerons. »
Internet
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Texte de Gaelle Josse paru dans la revue en juillet 2010
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Une émission de Radio Occitania consacrée au poète
(Pour accéder : descendre sur la colonne de gauche jusqu’à son portrait et cliquer sur le haut-parleur)
Contribution de Jean Gédéon
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