« Éparpillés dans des librairies, gris de poussière,
Ni lus, ni cherchés, ni ouverts, ni vendus,
Mes poèmes seront dégustés comme les vins les plus rares
Quand ils seront vieux. »
Marina Tsvetaïeva 1917
Ces quelques vers à la fois lucides et désabusés, mais néanmoins empreints d’une très haute conscience de la valeur que leur auteur reconnaît à son œuvre appartiennent à Marina Tsvétaïeva, sans doute la plus grande poétesse russe du 20e siècle. En septembre 2011, sur ce même blog, Jacques Décréau évoquait l’oeuvre et la vie tourmentée de Marina Tsvétaïeva.
Poétesse au destin tragique, elle naît à Moscou le 26 septembre 1892 (selon le calendrier julien, le 8 octobre de cette même année selon notre calendrier grégorien), et mettra fin à ses jours le 31 août 1941 à Ielabouga (République de Tatarie).
L’enfance de Marina Tsvétaïeva sera mouvementée, marquée par de fréquents voyages et séjours à l’étranger, ce qui lui permettra d’apprendre l’italien, le français, l’allemand… En 1909 elle est à Paris. Elle suit des cours d’histoire de la littérature à la Sorbonne, alors que la poésie russe est en pleine mutation. La poésie symboliste voit le jour, et l’œuvre de Marina va en être imprégnée.
En 1910 elle fait paraître, à compte d’auteur, son premier recueil Album du soir. Elle est remarquée par le poète et critique Volochine qui deviendra un mentor et un ami. Dans la maison de Volochine, en Crimée, elle rencontre de nombreux artistes. C’est là également qu’elle va connaître son futur mari, Serguei Efron, élève officier à l’académie militaire. Coup de foudre réciproque. En 1912 ils se marient, et année faste pour la famille Tsvétaïev, le musée Alexandre III, dont son père Yvan Vladimirovitch Tsvétaïev professeur d’histoire de l’art à l’université de Moscou était le fondateur, est inauguré en présence de Nicolas II.
Mais cette nature bouillonnante ne peut s’enfermer dans une seule relation amoureuse. Liaison avec Ossip Mandelstam, et également passion amoureuse avec la poétesse Sophie Parnok, inspiratrice de son recueil L’Amie.
Dressé, librement, le cou,
Comme une jeune plante. Qui
Dira le nom, qui – l’âge, qui
- Le pays natal, qui – le siècle ?
Il est incertain et faible,
Le repli des lèvres pâles,
Mais éblouissante la bosse
Du front beethovenien.
L’ovale discret est pur
Jusqu’à l’attendrissement,
La main porterait bien le fouet,
Et – dans l’argent – une opale.
La main, digne d’un archet,
Noyée dans les soies,
Une main incomparable,
une belle main.
10 Janvier 1913
In « Insomnie et autres poèmes » - L’amie - © Editions Gallimard 2011 - Page 34.
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J’ai aimé tes mains, ces mains
Autoritaires, je le répéterai
Vers la fin de notre amour,
À la veille de la séparation,
Et tes yeux – qui n’offrent pas
Leur regard à n’importe qui -
Et qui demandent raison
Pour un regard fortuit.
Toi, tout entière, et ta passion
Trois fois damnée – Dieu la voit ! -
Toi, qui exiges réparation
Pour un soupir fortuit.
Fatiguée encore, je dirai :
- Ne te presse pas d’écouter ! –
Ton âme s’est posée
En travers de mon âme.
Et je dirai encore :
- Qu’importe – c’est la veille ! -
Cette bouche était jeune
Avant tes baisers.
Et ce regard hardi et clair,
Avant ton regard, et ce cœur
- Avait cinq ans…Heureux
Qui n’a pas croisé ton chemin.
28 avril 1915
Ibid – page 41
Marina Tsvétaïeva et Sergueï Efron auront deux filles : Ariadna, (Alia) née le septembre 1912, et Irina le 13 avril 1917. En 1913 paraît son deuxième livre : « La Lanterne magique ». Décès du père Ivan Tsvétaïev, la même année.
En 1914, première guerre mondiale, Sergueï Efron s’engage dans l’armée blanche. Seule à Moscou pendant cinq années, Marina et ses deux filles souffrent atrocement de la faim. La petite Irina n’y survivra pas. Rencontre avec l’actrice Sophie Holliday qui lui inspirera « L’Histoire de Sonetchka » Pétrie de contradictions, elle écrit également des textes à la gloire de l’armée blanche, dont « le Camp des Cygnes ».
En mai 1922, Marina et Alia, retrouvent Sergueï Efron à Berlin. Paraissent alors : « Séparation » « Poèmes à Bloch », « La Vierge Star ».
Poèmes sur Moscou
Nuages autour,
Coupoles autour.
Par-dessus Moscou
- De toutes mes mains ! -
Je te hisse au ciel, mon radieux fardeau,
Mon beau petit arbre
Qui ne pèse rien !
Dans la prodigieuse,
Paisible cité
- Où même défunte
J’aurai de la joie -
À toi de régner, et d’être affligé,
De porter couronne
Ô mon premier-né !
Jeûnant aux carêmes,
Sans khôl aux sourcils,
Honore toujours
La nuée d’églises.
Et parcours à pied – de ton jeune pas –
Les libres espaces
Sur les sept collines !
Il viendra ton tour
- Tendrement amer -
De donner Moscou
À ta fille un jour.
Moi j’aurai les songes, et le son des cloches,
Sur Vagankovo
Les aubes précoces.
31 mars 1916
Ibid - page 54
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Poèmes à Blok
Ton nom – un oiseau dans la main,
Ton nom – sur la langue un glaçon.
Un seul mouvement de lèvres.
Quatre lettres.
La balle saisie au bond,
Dans la gorge un grelot d’argent.
Une pierre jetée dans l’étang
Sangloterait ainsi quand on t’appelle.
Dans le piaffement léger des sabots la nuit
Ton nom, son éclat retentit.
Le chien du fusil qui claque à la tempe
Le dit.
Ton nom – ah impossible !
Ton nom – le baiser sur les yeux,
Sur le tendre froid des paupières.
Ton nom – le baiser sur la neige.
Gorgée d’eau bleue qui sourd, glaciale.
Avec ton nom – le sommeil est profond.
15 avril 1916
Ibid - page 59
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J’aime embrasser
les mains, et j’aime
distribuer des noms,
et aussi ouvrir grand les portes,
- toutes grandes – sur la nuit sombre !
La tête entre les mains,
écouter un pas lourd
quelque part diminuer,
et le vent balancer la forêt
en sommeil, sans sommeil.
Ah, nuit !
Quelque part des sources courent ;
je glisse vers le sommeil.
Je dors presque.
Quelque part dans la nuit
un homme se noie.
27 mai 1916
In «Insomnie et autres poèmes » Insomnie © Editions >Gallimard 2011 – page 69
****
Dans ma vaste ville – c’est la nuit.
De ma maison en sommeil, je vais – loin
et l’on pense : c’est une femme, une fille -
mais je me rappelais seulement – la nuit.
Le vent de juillet me balaie – la route,
quelque part, à une fenêtre de la musique – à peine.
Ah, qu’il souffle maintenant jusqu’à l’aube – le vent
par les frêles parois de ma poitrine – dans ma poitrine.
Il y a un peuplier noir, à une fenêtre – une lueur,
un tintement dans une tour, et dans la main – une
fleur,
et il y a ce pas – personne – il ne suit,
et il y a cette ombre, mais moi – je ne suis.
Les feux sont des fils de colliers d’or,
j’ai le goût de la feuille de nuit – dans la bouche,
libérez-vous des liens du jour,
amis, sachez-le, je vous parais en rêve.
Moscou, 17 juin 1916
Ibid – page 70
****
Voici encore une fenêtre
où encore on ne dort.
Peut-être – on boit du vin,
peut-être – on est assis.
Ou simplement ils sont deux
qui ne défont pas leurs mains.
Dans chaque maison, ami,
il y a une fenêtre ainsi.
Cri des ruptures et des rencontres,
c’est toi, fenêtre dans la nuit !
Peut-être – centaines de chandelles,
peut-être – trois chandelles.
Non, point de repos
pour mon esprit.
Dans ma maison toujours
il en fut ainsi.
Prie, ami, pour la maison sans sommeil,
pour la fenêtre éclairée.
23 décembre 1916
Ibid – page 77
Zéno Bianu, préfaçant le recueil « Insomnie et autres poèmes » paru chez Gallimard, évoque les mots de Marina Tsvetaïeva :
« Ma spécialité à moi, c’est la Vie », rappelle Marina Tsvetaïeva, éreintant au passageles « spécialistes ès poésie », pour mieux revendiquer tout ce qui porte, emporte et transporte. Une poétique de l’emportement - dé-mesurer la violence et la disposer avec science -, voilà pour M arina la vocation la plus sûre, celle qui permet de transmettre une essentielle fraternité. Avec elle, l’art est bien – et avant tout –une affaire de présence au monde, et de présence combien haletante. »
En août 1922, Marina Tsvétaïeva est à Prague avec Sergueï Efron. Marina l’insatiable de vie, a plusieurs liaisons, dont Constantin Radzévitch qui lui inspirera « le Chevalier de Prague » Elle met au monde un fils, Georgy, appelé Mour, (comme le chat du conte d’Hoffmann). Après Prague, c’est la région parisienne où la famille s’installe pour quatorze années. Années de grandes difficultés, où Marina et les siens vivent péniblement de la vente de ses œuvres. Elle donne des lectures, vend quelques ouvrages en prose. Les poètes français, les surréalistes l’ignoreront complètement.
Boris Pasternak, Rainer Maria Rilke, la poétesse tchèque Anna Teskova, Alexandre Bakhrakh, seront, eux, de fidèles amis. Marina entretiendra avec chacun d’eux de longues relations épistolaires. Relation particulièrement passionnée avec le poète Rainer Maria Rilke qui lui écrira des vers enflammés. Son admiration pour le poète Maïakovski lui vaudra l’exclusion du journal « Les dernières nouvelles ».
Je vais te raconter - la plus grande duperie :
Je vais te raconter le brouillard qui saisit
Les jeunes arbres, les vieilles souches.
Je vais te raconter la clarté qui se couche
Dans les basses maisons, et aussi le tzigane
Né d’Égyptes lointaines – qui sur sa flûte
s’acharne.
Je vais te raconter – le plus grand des mensonges :
Je vais te raconter le couteau que l’on plonge,
Serré dans le poing, - le vent des temps qui s’em-
pare
Des boucles des jeunes – et de la barbe des vieil-
lards.
Vacarmes des siècles.
Sabots claquant sec.
4 juin 1918
Ibid – page 90
****
A S.E.
J’écrivais sur un tableau d’ardoise,
Et sur les feuilles d’éventails fanés,
Et sur la sable des mers et rivières,
D’un patin sur la glace, d’une bague sur le verre,
Et sur l’écorce des arbres centenaires…
Et, enfin, pour que nul ne pût ignorer
Que tu es aimé ! aimé ! aimé !
Je signais d’un arc dans le bleu du ciel.
Je voulais tant que chacun deux fleurisse
Dans les siècles des siècles ! sous mes doigts !
Et après, le front penché sur la table,
J’ai barré tous les noms d’une croix.
Mais toi, qu’enserrent les doigts mercenaires
Du scribe ! Toi qui me mords le cœur !
Jamais trahi ! À l’intérieur de la bague !
Tu resteras pour toujours dans la table des lois.
16 mai 1920
Ibid – page 100
****
À Maïakovski
Plus haut que les croix, les cheminées,
Baptisé de fumée et de feu,
Archange poids lourd au pas pesant,
Salut dans les siècles Wladimir !
Il est le cocher et le pur-sang,
Il est la lubie, il est le droit,
Il soupire et crache dans ses paumes :
« A nous deux, la gloire charretière ! »
Chantre des miracles de trottoir,
Bonjour, orgueilleux salopard
Qui préfère le poids du caillou
Aux séductions du diamant.
Bonjour, tonnerre de pavés !
Il bâille, il te salue, et voilà
Qu’il rame à nouveau du brancard, de
L’aile d’un archange-charretier.
18 septembre 1921
Ibid - page 109
En France, outre la misère où elle se débat, la famille Efron vit une période de troubles. Serguïe, (ancien soldat « blanc ») deviendra espion pour le NKVD, suivi dans ses idées par sa fille Alia. En 1939, Marina et son fils (deux ans après Sergueï et Alia) reviennent en Union Soviétique. La famille Efron va alors connaître des heures et une fin tragique. Marina est rejetée par le régime et l’Union des écrivains (suspecte d’avoir vécu hors du rideau de fer). Elle ne reverra pas sa sœur Anastasia arrêtée avant son retour. Sergueï et Alia sont arrêtés pour espionnage. Sergueï sera exécuté en 1941. Alia internée au bagne y restera huit ans.
Marina accueillie durant quelques mois dans une maison des écrivains rencontre la poétesse Anna Akmatova. En 1941 Marina Tsvetaïeva et son fils sont évacués à Iélabouga en Tartarie. Le 31 août Marina se pend. Elle avait 49 ans. (cinq jours avant son suicide, elle suppliait le Comité des écrivains de lui accorder un emploi en qualité de plongeuse). Marina sera enterrée au cimetière Petropavlovsk, à Ielabouga, mais nul ne connaît l’emplacement de sa tombe. Mour, engagé volontaire au front, sera tué en 1944 en Lettonie.
Mots murmurés la nuit : soie -
Main éparpillante.
Mots murmurés la nuit : soie -
Lèvres qui déplissent.
Comptes
De toutes jalousies diurnes
et éclat
De toutes vieilleries – et serrant les dents -
Et, un vers, là,
Débat -
Dans le bruissement…
Et une feuille
Au carreau…
Et, premier chant d’oiseau.
- si pur ! – Et soupir.
Pas le bon – C’est plus là.
Elle non plus.
Et
Haut le corps.
Rien.
Du vent.
Fin.
Comme absent.
Et dans cette vanité des vanités
Tranchante, l’aurore.
17 juin 1922
In « Insomnie et autres poèmes » - Après la Russie - © Éditions Gallimard 2011 – page 116
****
Pour certains – ce n’est pas une loi.
À l’heure où le sommeil
est juste, quasiment sacré,
certains ne dorment pas.
Ils scrutent – et dans le plus
secret des pétales, ce n’est pas toi !
Pour certains – ce n’est pas un code :
à l’heure où toutes les lèvres
ont la sécheresse des dernières discordes -
certains ne boivent pas :
ils s’absorbent – le poing
fermé – dans les sables !
Pour certains, sans grimaces -
la vie est chèrement donnée.
25 juin 1922
Ibid – page 119
****
Le rendez-vous
Au rendez-vous donné je viendrai
En retard. Je tiendrai sous mon bras
Le printemps. Mes cheveux seront gris.
Tu me l’avais fixé sur les cimes !
Je marcherai pendant des années,
Comme avant Ophélie aime l’algue !
Traverser les montagnes, les rues,
Traverser les âmes et les mains.
Longue à vivre la terre ! Broussaille
De sang ! Chaque goutte une lagune.
Mais parmi l’herbe à jamais
Ruisselle la face d’Ophélie.
Là, par les galets, gorgés de vase
Pour une gorgée de passion !
Je t’avais si hautement aimé :
Je me suis dans le ciel inhumée !
18 juin 1923
Ibid - page 144
****
Neige
Neige, neige
Plus blanche que linge
Femme lige
Du sort : blanche neige
Sortilège !
Qui suis-je et où vais-je ?
Sortirai-je
Vif de cette terre,
Neuve ? Neige,
Plus blanche que page
Neuve neige
Plus blanche que rage
Slave…
Rafale, rafale
Aux mille pétales,
Aux mille coupoles,
Rafale-la-Folle !
Toi une, toi foule,
Toi mille, toi râle,
Rafale-la- Saoule
Rafale-la-Pale
Débride, dételle,
Désole, détale,
À grands coups de pelle,
À grands coups de balle.
Cavale de flamme,
Fatale mongole,
Rafale-la-Femme,
Rafale : raffole.
1923 - ( Poème écrit directement en Français, cité par Éveline Amoursky)
****
Poème à l’orphelin
Mes pensées envolées ailleurs,
Vers un trésor perdu, lointain -
Pas après pas, fleur après fleur,
J’ai décapité le jardin.
Pas un jour d’été sec, au bord
D’un champ, il se peut qu’ainsi vienne
D’une main distraite la mort
Couper une tête – la mienne.
5 – 6 septembre 1936
In « Insomnie et autres poèmes » - Poèmes des années 1930-1940 © Éditions Gallimard 2011 – page 208
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Il est temps ! Pour ce feu-là
Je suis vieille !
L’amour est plus vieux que moi !
- De cinquante fois janvier,
Une montagne !
- L’amour est encore plus vieux :
Vieux comme une prêle, vieux comme le serpent,
Plus vieux que l’ambre de Livonie !
Et plus vieux que tous les bateaux fantômes !
- Que les pierres, plus vieux que les mers…
Mais le mal dans ma poitrine – est plus vieux
Que l’amour, plus vieux que l’amour.
23 janvier 1940
Ibid – page 211
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Il est temps
D’ôter l’ambre,
De changer les mots
Et d’éteindre la lampe,
Au-dessus de ma porte
Février 1941
Ibid –page 212
Extraits de la préface d’Insomnie et autres poèmes de Zéno Bianu :
…La poésie est la clef absolue : clef de sol, clef des songes, clef des champs…Accompagnons cette voix qui nous dit la persistance du chant, la persistance du souffle. Quelque chose d’irremplaçable : une présence ardente au monde, l’ouverture d’un espace aimanté. … Cette « Danseuse de l’âme », ainsi qu’elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l’Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d’emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d’une indestructible intégrité, garde – aujourd’hui plus que jamais toute sa charge éclairante…
Et si les poèmes étaient les vrais exorcismes d’aujourd’hui, capables comme le marque Michaux, de « tenir en échec les puissances environnantes du monde hostile » ?
Plusieurs poèmes de Marina Tsvetaïeva ont été mis en musique par Dimitri Chostakovitch, Sofia Goubaïdoulina, Elena Frolova. Le chanteur français Dominique A interprète une chanson intitulée Marina Tsvetaïeva.
Bibliographie
Poésie
-
Poèmes © Gallimard 1968
-
Vœux de nouvel an © l’Éphémère n° 17 – 1971
-
Insomnie © Alidades n° 1 – 1982
-
Le poème de la montagne. Le poème de la fin © L’Âge d’Homme – 1984
-
Tentative de jalousie & autres poèmes. © La Découverte – 1986
-
Le ciel brûle © Le Cahier des Brisants – 1987
-
Le Gars © Clémence Hiver 1991 – Des Femmes 1992
-
L’Offense lyrique © Fourbis 1992
-
Après la Russie © Rivages Poche 1993
-
Poèmes introd. d’Adriana Efron © Editions du Globe 1993
-
Sans lui avec Sophie Parnok. © Fourbis 1994
-
Le Poème de l’air © Le Cri 1994
-
Le Ciel brûle suivi de Tentative de jalousie © Poésie Gallimard 1999
Théâtre
-
Ariane © L’ Âge d’Homme 1979
-
Phèdre © Actes Sud 1991
-
Romantika (Le Valet de cœur, La Tempête de neige, La Fortune, l’Ange de pierre, Une aventure,
-
Le Phénix) © Gallimard 1998
-
Une aventure et Le Phénix © Clémence Hiver 1999
Récits et essais
-
Le Diable et autres récits. © l’Âge d’Homme 1979
-
Le Livre de Poche Biblio 1995
-
Mon frère féminin © Mercure de France 1979
-
Le Conte de ma mère © Le Nouveau Commerce n° 65-66 1988
-
L’ Art à la lumière de la conscience © Le Temps qu’il fait 1987
-
Indices terrestres © Clémence Hiver 1987
-
Mon Pouchkine, suivi de Pouchkine et Pougatchov © Clémence Hiver 1987
-
Les Flagellantes © Clémence Hiver 1989
-
Averse de lumière © Clémence Hiver 1989
Internet
Contribution de Hélène Millien
Commentaires