(…)
Il se fait tard
il n'est plus temps de forcer le silence
d'un peuple qui s'est tu
et ce silence encore ne s'est-il pas perdu ?
Restent les pierres immobiles.
Le sang s'est infiltré dans la terre et vole en poussière.
Qui peut encore dire la terre
qui sous les pierres et les herbes
dissimule les traces effacées des pas
jusqu'à l'égarement ?
Le vent se lève.
On n'entend plus que se briser
contre les rochers noirs l'infini de la mer.
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In Île de Pâques © Éditions Créaphis 1988, p.24
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Le site de François Sagnes
Contribution de Roselyne Fritel
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