Partir…
Partir, pour ne plus être rivière
sans rêve tout l’hiver
Partir et dormir
d’un vrai soleil de nuit
Moi arbre immense
qui traversait le temps
tête levée et gorge frénétique
l’herbe des premiers jours
riait de mes racines
Partir, et loin du désastre amoncelé
la mémoire des ancêtres à langues bleues
C’est moi les chevilles défaites
qui ris à présent
Je cours telle une Rose animale
la lèvre percée de cent clous de soleil
Musc d’oiseau
et jambes de femme.
In Poésies de langue française, © Seghers, 2008, p.353
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Nadine Fidji sur Réunionnais du monde
Contribution de PPierre Kobel
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