Dans une contribution consacrée à Rimbaud, Pierre Vandrepote écrit la définition suivante du poète selon lui. On ne saurait mieux dire et j’adhère à ces propos.
« Être poète, c’est écrire des poèmes, c’est-à-dire traverser l’écriture comme la chair du monde, c’est chercher celui qui est en nous que nous n’atteindrons jamais, c’est s’inventer à travers la langue comme à travers des pays peu sûrs, c’est expérimenter la vie dans une guerre d’images qui ne sont pas autre chose que nos nerfs. Être poète, ce n’est pas jouer avec les mots pour en tirer de misérables effets qui ne concernent qu’eux, c’est faire avec les mots du soleil, du sang, du feu, de la chair, du destin d’homme. La poésie, c’est de la langue dans un corps, des mots dans la bouche d’un rêve, une affaire d’écriture enracinée dans les passions contradictoires de vivre et de mourir. Être poète, c’est avoir tort, exiger de la part inéchangeable de la vie qu’elle change, enfin. Affronter l’impossible. Avoir tort sur toute la ligne. C’est être heureux de façon bouleversante, dans la débandade d’être. »
En avril 2014, Alain Roussel consacrait une chronique au recueil L’amour en moins paru chez Apogée. On recommande de se perdre sur le blog Poésie et peinture, l’impensé imaginable de Pierre Vandrepote.
Internet
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Dans La Pierre et le Sel, un article de Alain Roussel : Recueil : Pierre Vandrepote | L’amour en moins
Contribution de PPierre Kobel
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