À l’heure où paraît le numéro 112 de la revue Arpa, toujours de si grande qualité, tant dans le fond que la forme, nous donnons à lire quelques psaumes de celui qui en est un des fondateurs et qui aujourd’hui en est le rédacteur en chef. Lorsqu’il écrit dans ce numéro de Arpa, à propos de Jean-Claude Pirotte : « Il demeurera toujours pour nous l’envoûtant réconciliateur de l’éphémère et de l’éternel. », on ne peut que lire là les mots de sa propre recherche.
Gérard Bocholier, en fin de ces Psaumes de l’espérance, parus en 2012 chez Ad Solem, livre quelques réflexions quant à leur écriture. Je retiens celle-ci :
"J’ai tâché de me livrer tout entier à ce qui m’était donné. Puis-je dire que je ne m’en sentais qu’à peine l’auteur, ou encore qu’il m’arrivait, me relisant, de découvrir un poète inconnu ? "
Je ne veux plus m’attacher
Qu’à des signes presque infimes
Que ta bonté vient semer
Sur ma terre de misère
Un cri de merle une averse
De lumière sur la mer
Le vent qui remue la porte
Du tombeau resté ouvert
In Psaumes de l’espérance, © Ad Solem, 2012, p.9
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On ne sait ce qu’est la vie
On mendie auprès des portes
De lumière un peu d’amour
Dans la chambre un meilleur jour
Ta main soudain nous relève
Chasse les murs et les chaînes
Une embellie de jasmin
Nous ouvre au cœur la merveille
In Psaumes de l’espérance, © Ad Solem, 2012, p.63
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Il ne restera sur terre
Qu’un frêle soupçon de cendre
On cherchera dans la tombe
Au ciel entre des lambeaux
Pourtant ta même réponse
Fera la même réponse
L’indicible après la pluie
Du feu dansant sur les eaux
In Psaumes de l’espérance, © Ad Solem, 2012, p.101
Internet
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Gérard Bocholier sur le site des Hommes sans épaules
Contribution de PPierre Kobel
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