Né à Marseille en 1949, Jean Poncet se définit comme un Méditerranéen, un Européen et un citoyen du monde. Tout en poursuivant une carrière d’universitaire et de diplomate, il publie huit recueils de poésie et autant de traductions, du roumain et parfois de l’anglais. Son anthologie consacrée à Lucian Blaga, la plus importante à ce jour en langue française, lui vaut plusieurs prix littéraires en Roumanie. En 1997, il obtient le prix Lucian Blaga pour l’ensemble de son travail sur la poésie roumaine. Parce que, pour lui, la poésie est affaire de partage et de compagnonnage, il collabore à la revue Sud, puis contribue à fonder les revues Autre Sud et Phoenix. C’est dans cet esprit qu’après avoir été l’un des poètes invités de l’édition 2013 du Festival (Voix Vives), il rejoint l’équipe des animateurs en 2016. (Notice Voix Vives — Anthologie Sète 2017)
Entre deux néants
l’homme qui gît
en ce cercueil
désormais et à jamais ôté
à notre regard
à notre voix
comment dire son éternité
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L’éternité, c’est la mémoire de l’eau. Ainsi en va-t-il de l’immortalité de l’âme comme de l’action homéopathique : on ne peut prouver l’une pas plus que l’autre.
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Son être de vie est sans doute retourné au néant ; mais sa poussière matérielle se joint maintenant et pour toujours à la terre en un lieu de beauté où nous pourrons désormais nous recueillir.
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Le néant.
Le siamois est une langue enfantine qui exprime l’abstraction la plus indicible par les mots les plus simples.
Du il n’y a rien au il n’y a rien, a écrit le moine-peintre en épigraphe de son encre.
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Pourquoi aurions-nous peur du néant ? Nous en venons et n’en sommes pas morts. C’est de la vie que nous mourons.
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La vie est un baiser
déposé dans le noir
par des lèvres inconnues
In Voix Vives de méditerranée en méditerranée – Anthologie Sète 2017, © Bruno Doucey, p.202
Internet
Contribution de PPierre Kobel
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