Tu sais, je n’imagine rien, mes pieds sont sur la terre et le regard plus ou moins : à quelque hauteur de fenêtre. Dehors n’est pas toujours très net, les adresses tremblent, des volets s’ouvrent, j’accroche tes nœuds papillons aux tiroirs de mon bureau, tandis que toi : bagages légers.
Dans la maison je recompose des mouvements, je délimite mes territoires. Des enfants viennent, qui bousculent le calendrier, cherchant des lieux pour se tenir, en attentifs aux alentours. Ils agrandissent le salon, étalent des photographies, nomment les membres de la famille (au cas où je t’oublierais).
Tu voyages avec moi, tu n’es pas encombrant.
(à mon père)
In Où que j’aille, © esperluète
Bibliographie
- Où que j’aille, ill. d’Anne Leloup, Noville-sur-Mehaigne, Belgique, © L’Esperluète, 2014
Internet
Contribution de PPierre Kobel
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