Alors que nous allons de nouveau devoir rester enfermés durant quatre semaines au minimum, chaque jour un texte pour dire la liberté des mots et la foi en l’avenir.
Meng Haoran
(Chine, 689–740)
Pensées d’une nuit d’automne sous la lune
Par une froide nuit d’automne,
des perles de rosée émaillent la clarté de la lune.
Émue par cette beauté, une pie ne sait plus où se jucher ;
entrant dans la pièce, vif, un ver luisant fait bouger la gaze du rideau.
Dans la cour, la lune éclaire l’ombre de l’acacia.
Chez le voisin, les coups de pilon, rapides, brisent le silence du soir.
Où donc se sont enfuis les jours heureux du passé ?
Un vain regard sur ce qui m’entoure, et me voilà plus seul encore.
In Si profonde est la forêt, Anthologie de la poésie des Tang © Les Deux-Siciles, 2020
Traduction de Guomei Chen
Internet
Contribution de PPierre Kobel
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