Un jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente et la colonne vertébrale qu’elle est pour aller au-delà du discours quotidien, du réel.
La griffe pointue du temps
nous gratte à la tête.
Temps vorace
grignoteur de cervelle
il ronge, creuse, déracine,
emporte
où l’on ne veut aller
et broie.
*
Sournoise lutte
entre l’homme et le temps
surprenant attelage
fuyant
comme en déroute
vers une éternité
éparpillée dans la distance.
Chacun tirant de son côté.
In Il faudrait vivre lent, © La Porte, 2004
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Contribution de PPierre Kobel
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