La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Quiconque en discerne la beauté d’une vue ferme et rassise,
il ne la voit pas, non plus que la splendeur d’un éclair.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente et la colonne vertébrale qu’elle est pour aller au-delà du discours quotidien, du réel. Pour se laisser ravir et ravager.
Si d’aventure tu venais à passer
à portée de mes pattes
je te saisirai en une seule fois
te roulerai sous mes dents
puis je tannerai ta peau comme un cuir
prendrai ta place dans les jardins sur les terrasses
partout là où tu respires
veillant à ce que rien n’efface
la piqûre de tes seins sur mes seins
In Poésie 1 | Les femmes et la poésie, © Le cherche-midi, 2004
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Contribution de PPierre Kobel
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