La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Quiconque en discerne la beauté d’une vue ferme et rassise,
il ne la voit pas, non plus que la splendeur d’un éclair.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente et la colonne vertébrale qu’elle est pour aller au-delà du discours quotidien, du réel. Pour se laisser ravir et ravager.
Ce fut l’été où la vie se présenta
un fruit aux feux timides
l’automne suspendu, la guirlande des regards
Abeilles, ô mort ! Et ces femmes vêtues de noir
et noirs leurs yeux qu’aucun sommeil n’étire…
Alors le temps filait dans les grains de nuit
les champs de blé marin
et le ciel se taisait
Alors le temps filait sur les tempes au velours
de faïence, ô l’enfance au lait bleu et les sorts
jetés sur l’eau…
Ce n’était qu’un vague avenir, une étoile sur la
page presque tournée
La mer sur le ciel, la main tendue au silence, le
voile à poser sur un visage aimé
In Dans les cages du vent, © Phi
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La Pierre et le Sel | José Ensch, une force en péril par Roselyne Fritel
Contribution de PPierre Kobel
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