La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Quiconque en discerne la beauté d’une vue ferme et rassise,
il ne la voit pas, non plus que la splendeur d’un éclair.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente et la colonne vertébrale qu’elle est pour aller au-delà du discours quotidien, du réel. Pour se laisser ravir et ravager.
L’heure s’attarde au bout des soirs, page lisse, or fluide, sourire vaste, le tout peut-être décentré. Elle est venue, l’Ange s’incline. Puis c’est le tour du temps distrait qui lui aussi s’incline, tandis qu’un autre plus vivant veut attendre debout. Nous sommes cernés, car c’est l’annonciation de la naissance du temps de ce qui pourra naître.
Comme on allait à l’eau, toi, tu iras au temps. Ce qui précède était rencontre et ne cessera plus.
In Le Pèlerin sentinelle, © Le Cherche Midi
Internet
Contribution de PPierre Kobel
Commentaires