La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Quelle heure est-il ? Ai-je dit un mot de trop ?
Quelle est cette inquiétude qui ne tient à rien, qui épouse tous les miroirs ?
L’histoire a-t-elle refusé sa fin ?
La nuit, seulement, je peux la lire et pleurer d’avance l’agonie qu’elle annonce.
*
La mémoire existe-t-elle hors de ce chemin ombré d’arbres et de murmures ?
Comme lucioles au fond des bois éclairent la folle nuit.
Cette folie a un nom, un seul. Penser à toi est déjà te perdre.
Te chercher, puisque tu n’existais pas, ailleurs que dans ce mystère.
Des vagues grondent, je remonte les mers sans te voir.
Tu dors, petit crabe aux yeux de sable.
In Porte dérobée, © Triptyque, 2008
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Contribution de PPierre Kobel
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