La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Je vais chercher en moi le lien dense et sauvage
Qu’aucun assaut ne désunit
Cet endroit sans défaite
Sans victoire
Où veillent en silence
Comme des papillons
D’étranges gestes qui savent
Faire entorse au destin
Héya !
Tout brûle en moi de ce feu de forêt
Tout brûle
S’éclaire aux torches du désir et de la mort
Héya !
Nul ne me reconnaîtra plus
Peut-être
et peut-être personne
Ne relaiera l’écho de mon long cri de cendres
Et de lumière
Mais je tiendrai là
Accueillant la merveille
Vie et mort
Dans une seule main.
In Le premier pas, © Les passerelles
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Décharge | Chloé Landriot à l’honneur
Contribution de PPierre Kobel
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