La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Viens sur moi sans tes genoux vides
Essaie sans tes doigts que je baise
D'ouvrir ce petit lit lourd de blancheur.
J'y ai mis de la braise.
Un souffle chaud de ceux qu'on trouve à la campagne
L'occupe et nous le fait aimer.
Le matin y plonge sans cesse
Avec des fleurs et du papier argent
On sent sous la toile une odeur de bois coupé
Qui monte à la tête de ceux qui le regardent.
Écoute-moi ne t'amuse pas à me lancer loin de toi
Admire un peu un objet
Que j'ai confectionné avec ma peau et mon corps engourdi.
In Les mots endormis, © Flammarion
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Wikipédia | Gisèle Prassinos
Contribution de PPierre Kobel
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