La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Je ne puis dire bien sûr que c’est le vent qui a écrit ce poème.
Je ne puis dire non plus que je l’ai écrit.
Œuvre commune du vent et de l’homme ?
Ou non œuvre, malœuvre, désœuvre ?
L’homme, rencontrant cette violence sans répit, sans recours, qui devient le monde autour de lui, n’a d’issue que dans l’écriture du poème.
Et le vent donnant enfin l’accès à une couleur que l’homme n’avait pas su aimer, ou qui le peinait obscurément, par souvenir d’un jour mauvais d’une enfance sans joie et sans visage, il lui fallait, sans reculer, l’affronter.
La page se tourne, et le vent cesse.
Reste ce poème, comme énigme malencontreuse ou bienheureuse du vent.
In Le vent la couleur, © Le Silence qui roule, 2021
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Wikipédia | Jean-Pierre Vidal
Contribution de PPierre Kobel
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