La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Sous l’écorce
Le temps m’aime à pourriture
Comme du daim ma peau
Fraîchement tuée qu’on écorche
Est très douce aux lèvres
Enfin reconnues dans le corps profond
De la blessure et capables de dire
Tout le flot de paroles
Le bien-fondé
Les racines le lien rompu
J’éprouve le seul endroit qui soit
Mien parmi les arbres et le sens
Du vent contraire
Me tend à la longue l’aspect
D’un étang où se tiendrait encore le ciel
Ce gros du ciel cerise pleine
De mon sang
In Le corps saisonnier, © le dé bleu, 2001
Internet
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Wikipédia | Sophie Loizeau
Contribution de PPierre Kobel
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