La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Il y a de la colle sur les branches
mais les oiseaux se reproduisent
Je marche dans les dunes blanches et la bruyère
je siffle des prières à l’avifaune
j’arrache les autocollants du sentier
je gratte la peinture des arbres
je gratte l’écorce jusqu’à la sève
Sous la résine qui colle
chaude
couleur épaisse
je me laisse aller à la punition
le corps enduit de plumes
L’harmonie se trouve au bout de la parade
de l’exhibition
j’ai appris de l’exil
quitter la ville n’est pas la bonne direction
Ma peau brûlée n’est plus fragile
j’ai trouvé au château
une résidence sans chiffre
où le nom des filles dure
Au dos de l’ordonnance on peut écrire
une prescription pour la concorde
union des cœurs et des volontés qui produit la paix
In Au bout des doigts que de la kératine, © 10 pages au carré, 2021
Internet
Contribution de PPierre Kobel
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