La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Corps-à-ciel, histoire confondue de l’oiseau et de nous-mêmes unis au cri du bleu. Vienne le chant, bleu d’un murmure, poussière où le vers s’ébroue. Au ciel, usé du temps, un fil d’infini.
Source au creux des herbes, être l’eau, l’entendre en son âme, quand vents et feuillages murmurant disent son absence. Alors, songer à l’humide, la moiteur des sens quand l’été mord, l’écume du jouir à la peau. Et savoir le sel, des sueurs et des larmes, sel du sens au reflux de l’instant.
In Diérèse n¨83, 2022
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Contribution de PPierre Kobel
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