La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Des ports, les poèmes, des ports sans attaches.
Faire entendre le y de « glycine » ou de « cytise » : on n’impose aucun but au poème, sauf un de cette sorte, absurde, inaccessible. Il est bien capable d’y parvenir sans nous expliquer comment ni pourquoi.
Dans la douleur, les mots nous désertent, nous sommes vraiment seuls, perdus.
Parfois quelques bribes de phrases quelconques nous reviennent à l’improviste, elles sont aussi agissantes que les plus beaux poèmes, aussi bienfaisantes. Mais sans les poèmes auraient-elles eu cet effet ?
Le poème n’est un poème que s’il est plus qu’un poème, peut-être ne dit-il rien d’autre : qu’il en aille ainsi de toutes nos actions.
In Préface à la neige, © L’herbe qui tremble, 2022
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Wikipédia | Pierre Dhainaut
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La Pierre et le Sel | Entretien avec Pierre Dhainaut
- Terre à ciel | Entretien avec Isabelle Lévesque
- L’herbe qui tremble
- À la littérature | Alain Roussel
Contribution de PPierre Kobel
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