La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. »
Montaigne
Un texte pour dire la poésie,
voyager dans les mots, écrire les espaces,
dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente.
Pour se laisser ravir et ravager.
Thierry Metz
« Je suis le Grainetier, celui qui va vers l’arbre et le moissonne à bonnes goulées chaudes, ma bouche dans sa bouche, elle me guide vers le nom. Mais tu es là, je viens et c’est peut-être dire notre nom originel, porter le même poids vers le même feu, nos mêmes paumes tournées vers la flamme. Non ! N’éveille pas ton visage, laisse-le être cueilli. O fleur gourmande de lumière, tu te tournes vers moi, tu tètes où naît ma voix.
Chaude ta voix, tel l’hiver qui floconne en récitatif du baiser, tel un oui qui croustille sous les pas de nos noces. Nos noces de tout corps, et de l’âme que cette craie d’amour fait crisser sous ma langue. Je te consacre en cette parole, un poème que l’homme m’enseigne par cette bouche que je t’envoie. Elle nous unit pour notre livre où respirer les mots s’appellera lecture. Notre écriture nous appelle vers des hommes ».
In Le grainetier, © Pierre Mainard, 2019 – Préface d’Isabelle Lévesque. Première publication entre 1979 et 1982 dans la revue Résurrection.
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Wikipédia | Thierry Metz
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La Pierre et le Sel | Thierry Metz
Contribution de PPierre Kobel
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