La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. »
Montaigne
Un texte pour dire la poésie,
voyager dans les mots, écrire les espaces,
dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente.
Pour se laisser ravir et ravager.
Pauline Ledinot
Hors du spectacle de la chute des corps
Séduction d’une robe qui danse les mots
se fanent
N’existe plus d’âme au monde capable de me
Ramener à toi
Paroles Paroles
Je te jure que tu sais mon nom me parler
De tes raies de tes chais les mêmes mots
Nous habillent déshabillent nos rêves
Dans la garde-robe des secrets
Le silence
Se parfume de ton absence
Et je te hais
Tu sais c’est un arbre
C’est une femme un charme
Que jamais tu ne connaîtras
Au murmure de ton La
Tu sais est perçu
Comme un Bossu par-dessus moi
Mon amour
Et mes larmes et mon charme tu verras le drame
De tes alarmes de tes petites flammes
Et moi je revivrai je mourrai
J’aimerai je clamerai au nom de tous
Ce qu’il
De ce fragile
Je te pousserai dans l’abîme de mon être
Caramel de l’autre trop salé pour nos baisers
Doivent se poser ailleurs sur d’autres cœurs
Dans d’autres jardins que le mien
C’est l’automne des paroles
Les feuilles mortes s’envolent à la peine
La chevelure de l’automne prend les reflets de
L’hiver avec toi les dates du désespoir ont envie de
Nous
Mais sonnent à présent le chant du pléonasme
Dans les champs de blé un soir d’été
L’arrogance des autres s’ordonne autour d’un
Refrain
Tu seras lui et je te prie je sais
Qu’à jamais ce secret de nos âmes en passage
En gage se partagent se murmurent se parfument
Et se lient je te
Prie
In Diérèse 91, © Diérèse, 2024
Internet
Contribution de PPierre Kobel
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