Ma Photo

« Gilberte H. Dallas, Alphabet de Soleils | Accueil | Jacqueline Saint-Jean, les mots d'Alice »

26 août 2011

Commentaires

Sur les conseils éclairés de Françoise Ascal, j'ouvre votre "blog de passeur" de poésie et mon premier écho s'intitule, par antiphrase il faut croire...

CAVALIER SEUL

J'ai failli ne pas ouvrir les volets ce matin, les lourds volets de bois qui symbolisent la fin, puis le début d'un autre jour.

Vivre fatigue* parfois, avec ses gourdins, la danse des imbéciles et des puissants qui vous crachent leur arrogance au visage, en faisant semblant de vous chanter la messe cathodique.

Vivre appelle silence, immobilité, douceur contre les plaies.

Et puis, en lisant**,en passant d'un saxo de New York qui joue Perdido street blues à un chant de loriot du Japon, en méditant aussi sur ces choses et autres, rencontrées sur l'itinéraire singulier de nos vies, comme un claquement de langue involontaire, se sont ouverts les volets, les lourds volets lavande.

Les arbres se sont remis à vivre, un train passait là-bas et, à l'horizon, la rangée de lumières d'un tanker me rappelait que l'on ne fait jamais cavalier seul...

Jean-Jacques Dorio

* Jean Claude Izzo ** Nicolas Bouvier (Le dehors et le dedans)

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.