Sur chaque ardoise
qui glissait du toit
on
avait écrit un poème
La gouttière est bordée de diamants
les oiseaux les boivent.
In Plupart du temps © Poésie/Gallimard, 1969 P.163
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La réalité immobile
Le soleil rôdait encore autour de la maison
Quand on ouvrit la fenêtre
Les ivrognes sont toujours là
Mais la chanson qui montait à la nuit a cessé
Maintenant quelle voix m’appelle
Quelle douce voix appelle derrière le mur de droite
En riant
Les hommes sont là
Endormis
Et ce n’est par la même bouche qui chante
Une femme au loin pousse un cri
Sur le bord du balcon ses doigts dépassent
Ils sont fins et pointus
Et ce sont ces doigts que je regarde
Pendant qu’on m’appelle
De tous les champs par tous les chemins
Les gens arrivent
En habits noirs
En habits gris
Et d’autres en bras de chemise
Une voiture emplit la route de poussière
La maison est bientôt pleine d’étrangers
Et comme personne ne chante
Les hommes se sont réveillés
La pendule s’est arrêtée
Personne ne bouge…
Comme sur les images
Il n’y aura plus de nuit
C’est une vieille photographie sans cadre
In Plupart du temps, 1 , «La lucarne ovale », 1916 © France Loisirs « La poésie moderniste » P.244
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Le sang troublé
Un trou noir où le vent se rue
Tout tourne en rond
La fenêtre s’éloigne de la glace du fond
-Le vin n’y est pour rien
C’est un paysage sans cadre
Les numéros qui sont dans ma tête commencent à tourner
Et l’allée s’allonge
L’ombre du mur d’en face s’allonge
Jusqu’au plafond
On entend venir quelqu’un qui ne se montre pas
On entend parler
On entend rire et on entend pleurer
Une ombre passe
Les mots qu’on dit derrière le volet sont une menace.
In Plupart du temps,1 « La Lucarne ovale » © France Loisirs « La poésie moderniste », p.245
Pierre Reverdy voit le jour à Narbonne dans l'Aude, le 13 septembre 1889. Un départ hasardeux dans l’existence : il est déclaré de père et mère inconnus. Ce n’est qu’à l’âge de 22 ans qu’il est reconnu par sa mère qui avait pu épouser en seconde noces, son propre père, un viticulteur installé dans la Montagne noire. Parmi les ancêtres de Pierre Reverdy on rencontre des sculpteurs, des tailleurs de pierre d’église. Influence secrète de ses ancêtres ? Pierre Reverdy fera preuve, sa vie durant, d’un esprit profondément religieux. Il effectuera ses études à Toulouse et à Narbonne.
En 1910, c’est la montée à Paris : Montmartre, le pôle d’attraction de tous les artistes, peintres et poètes de l’époque avec son célèbre Bateau Lavoir. Il y rencontrera Picasso, Braque, Matisse, Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault, Tristan Tzara…
Pierre Reverdy y exerce le métier de correcteur d’imprimerie. Mais la guerre éclate. On est en 1914, il s’engage. En 1916, il est réformé. À son retour à Paris il fonde une revue littéraire d’avant-garde qui sera baptisée Nord-Sud, du nom de la ligne de métro reliant, depuis 1910, Montmartre à Montparnasse, hauts-lieux de la création artistique. Nord-Sud c’est aussi le nom d’un tableau du peintre Joan Miro représentant la revue en hommage à Reverdy et au bouillonnement artistique qui l’entourait. Le premier numéro de la revue paraît le 15 mars 1917. À cette revue participent Apollinaire, Max Jacob, André Breton, Louis Aragon, Philippe Soupault… Pierre Reverdy y fera paraître un essai Émotion où il définit son esthétique de la poésie. Son premier livre Poèmes en prose est illustré par Juan Gris et Henri Laurens. En 1916 paraît La Lucarne ovale, en 1918 Les Ardoises du Toit avec deux dessins de Georges Braque, Les Jockeys camouflés et période hors-texte avec cinq dessins d’Henri Matisse, en 1919 La Guitare endormie avec quatre dessins de Juan Gris, en 1921, Étoiles peintes avec une eau-forte d’André Derain, en 1922 Cravates de chanvre avec trois eaux-fortes de Pablo Picasso, en 1924 Pablo Picasso et son œuvre avec vingt-six reproductions de peintures et dessins. Pierre Reverdy désirait écrire comme un peintre, selon le mot de Picasso. L’époque cubiste qui est la sienne se reflétera dans son œuvre.
Ruine achevée
J’ai perdu le secret qu’on m’avait donné
Je ne sais plus rien faire
Un moment j’ai cru que ça pouvait aller
Plus rien ne tient
C’est un homme sans pieds qui voudrait courir
Une femme sans tête qui voudrait parler
Un enfant qui n’a guère que ses yeux pour pleurer
Pourtant je t’avais vu partir
Tu étais déjà loin
Une trompe sonnait
La foule criait
Et toi tu ne te retournais pas
Nous avons un long chemin à suivre pas à pas
Nous le ferons ensemble
Je déteste ton visage radieux
La main que tu me tends
Et ton ventre tu es vieux
Tu me ressembles
Au retour je ne retrouve rien
On ne m’a rien donné
Tout est dépensé
Un pan de décor qui s’écroule
Dans la nuit
In Plupart du Temps,1 « la Lucarne ovale » © France-Loisirs – « La poésie moderniste » - P. 246
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Surprise d’en haut
Au fond du couloir les portes s’ouvriront
Une surprise attend ceux qui passent
Quelques amis vont se trouver là
Il y a une lampe qu’on n’allume pas
Et ton œil unique qui brille
On descend l’escalier pieds nus
C’est un cambrioleur ou le dernier venu
Qu’on n'attendait plus
La lune se cache dans un seau d’eau
Un ange sur le toit joue au cerceau
La maison s’écroule
Dans le ruisseau il y a une chanson qui coule
In Plupart du temps, « La Lucarne ovale » © La poésie moderniste – France Loisirs p. 247
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La cloche cœur
La cloche qui sonne on ne l’entend pas
L’air est trouble
Un bruit de pas glisse sur le palier
Personne n’entre
Non personne ne veut entrer
Il y a là une ombre qui tremble
Le soir est à la vitre et baigne la maison
Je suis seul
Et le temps d’attendre
A noué l’heure et la saison
Plus rien ne me sépare à présent de la vie
Je ne veux plus dormir
Le rêve est sans valeur
Je ne veux plus savoir ce qui se passe
Ni savoir si je pense
Ni savoir qui je suis
Dans la nuit les murs blancs fondent autour du poêle
Quand le chat regardait les signes du plafond
Il n’y aura rien ce soir
Arrête ta mémoire
Personne ne viendra te voir
Le cœur mieux étouffé bat sous la couverture
Et se démène à corps perdu
Qui viendra lui donner
Sa dernière blessure
Et qu’il ne se réveille plus
In Plupart du temps « La Lucarne ovale » © La poésie moderniste – France Loisirs P.248/249
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Sur le talus
Le soir couchant ferme une porte
Nous sommes au bord du chemin
Dans l’ombre
Près du ruisseau où tout se tient
Si c’est encore une lumière
La ligne part à l’infini
L’eau monte comme une poussière
Le silence ferme la nuit
In Plupart du temps « Les Ardoises du temps » - 1918 © La poésie moderniste – France Loisirs P.250
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Nomade
La porte qui ne s’ouvre pas
La main qui passe
Au loin un verre qui se casse
La lampe fume
Les étincelles qui s’allument
Le ciel est plus noir
Sur les toits
Quelques animaux
Sans leur ombre
Un regard
Une tache sombre
La maison où l’on n’entre pas
In Plupart du temps I « Les Ardoises du toit » © La poésie moderniste France Loisirs – P.251
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Le côté bleu du ciel
Les bancs sont prisonniers
Des chaînes d’or du mur
Prisonniers des jardins où le soleil se cache
Près de la forêt vierge
De la prairie étale
Du pont qui tourne à pic
Dans l’angle le plus droit
La boîte des nuages s’ouvre
Et tous les oiseaux blancs s’envolent à la fois
Tapis plus vert que l’eau plus doux que l’herbe
Plus amer à la bouche et plus plaisant à l’œil
Les arbres à genoux se baignent
L’air est calme et plein de sommeil
La lumière s’abat
Le jour perd ses pétales
Plus haut c’est tout d’un coup la nuit
Les regards entendus
Et le clignement des étoiles
Les signes
Par-dessus les toits
In Plupart du temps – « La Guitare endormie » © La poésie moderniste France Loisirs P.255
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L’homme et le temps
Le soir
Le monde est creux
A peine une lumière
L’éclat d’une main sur la terre
Et d’un front blanc sous les cheveux
Une porte du ciel s’ouvre
Entre deux troncs d’arbre
Le cavalier perdu regarde l’horizon
Tout ce que le vent pousse
Tout ce qui se détache
Se cache
Et disparaît
Derrière la maison
Alors les gouttes d’eau tombent
Et ce sont des nombres
Qui glissent
Au revers du talus de la mer
Le cadran dévoilé
L’espace sans barrières
L’homme trop près du sol
L’oiseau perdu dans l’air
In Plupart du temps II « Cœur de chêne » © La poésie moderniste France Loisirs P. 26
Pierre Reverdy, qui ne se liera jamais aux surréalistes, a pourtant exercé sur cette école une influence
certaine, en particulier sur André Breton, mais aussi sur Aragon, Paul Éluard. Quant à Pierre Reverdy
c’est à Mallarmé qu’il empruntera son style, (vers en biseaux). Le poète, désirant aller toujours plus profondément au cœur des émotions, source d’inspiration, utilisera fréquemment la métaphore, le choc des mots de sens différents. La poésie de Reverdy est concrétions d’images, rythme de mots. Le poème est capteur et transformateur de la réalité.
… « Aujourd’hui encore, ici, avec nous, il s’étonne, il s’insurge, je l’entends qui gronde. Il est seul. Il est le seul. Il reste le plus vivant, le plus offensif des morts. Ouvert, et le plus libre, le plus échancré dans l’ouvert. Il n’est pas lu, il est présent. On ne fait pas un pas sans croiser sa route… relever sa trace, rencontrer son souffle, la violence de son souffle.
Jacques Dupin, in à la rencontre de Pierre Reverdy et ses amis, Fondation Maeght, 1970
... « un poète dont l’œuvre montre avec évidence que la poésie lui était quelque chose de l’ordre du pain quotidien ou de l’air qu’on respire… »
Michel Leiris, in Pierre Reverdy, 1889-1960, Hommage, sous la direction de Maurice Saillet, Mercure de France, 1962 p. 130
« Le poème est un état de la réalité non pas plus ferme, durable, (comme d’autres le pensent), mais au contraire plus précaire, plus hasardeux, et plus intense : ce que le feu est au bois. »
Philippe Jacottet, Une claire goutte de temps, in L’entretien des Muses, Gallimard,, 1968 p. 58
« La poésie de Reverdy est toute empreinte de malaise, de spleen, à l’instar de Baudelaire, on y sent un mal être latent. Reverdy a été l’un des inspirateurs du surréalisme. »
André Breton , Entretiens avec André Parinaud, 1932.
En 1926, le poète épris de mysticisme se retire à l’Abbaye de Solesmes. Il y restera jusqu’à sa mort, à l’âge de 71 ans, en 1960. Durant cette longue retraite, Pierre Reverdy y écrira ses plus célèbres recueils Sources du vent, Ferraille, Le chant des morts
Les traits du ciel
Le feu qui danse
L’oiseau qui chante
Le vent qui meurt
Les vagues de la glace
Et les flots de rumeur
Dans l’oreille les cris lointains
du jour qui passe
toutes les flammes lasses
la voix du voyageur
Toute la poudre du ciel
Le talon sur la terre
L’œil fixé sur la route
Où les pas sont inscrits
Que le nombre déroule
Aux noms qui sont partis
Dans les plis des nuages
Le visage inconnu
Celui que l’on regarde
Et qui n’est pas venu
In Sources du vent © La poésie moderniste France Loisirs P.266
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La parole descend
Tous les coquelicots ou les lèvres des femmes
reflétés dans le ciel
Il a plu
Les enfants se noient sur le trottoir
Et le flot de la rue
La ville en entonnoir
De profil la journée glisse vers le couchant
Le pavé se descelle
Et les bêtes craintives
au bruit que fait le vent
s’en vont
Et elles s’appellent
Sur les balcons les vitres tremblent
- un moment -
La maison a la fièvre
5 heures
à part la nuit qui se mêle au tournant
Les arbres en prière
In Sources du vent © La poésie moderniste France Loisirs P.267
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Voyage
Le matin
Quand la pendule va plus vite
Le cadran d’or lumineux marche
Quelle joie
Départ d’ici
Là-bas
Un rayon de poussière
Le train ne nous attendra pas
Regarde du wagon le film documentaire
Et le plaisir
L’Immensité se tend
Tu es triste
Quelle évocation te rend triste
Les arbres sont immobiles comme des vieillards
encore vivants
Le soir tombe on a peur d’être seul
La lumière pour vivre
Et la nuit nous rapproche
Nous sommes plus près de la vie sérieuse
En s’élevant il fait plus froid
On y voit mieux
L’esprit se serre
Le cœur se terre
Le verre mince s’est brisé
Quand on est arrivé on oublie le chemin
Derrière la barrière où s’ouvre la maison
En s’endormant le soir on entre dans le monde
Où l’on n’est rien
Quelques heures de plus pour ne plus être
In Sources du vent © La poésie moderniste France Loisirs P.270
Tendresse
Mon cœur ne bat que par ses ailes
Je ne suis pas plus loin que ma prison
Ô mes amis perdus derrière l’horizon
Ce n’est que votre vie cachée que j’écoute
Il y a le temps roulé sous les plis de la voûte
Et tous les souvenirs passés inaperçus
Il n’y a qu’à saluer le vent qui part vers vous
Qui caressera vos visages
Fermer la porte aux murmures du soir
Et dormir sous la nuit qui étouffe l’espace
Sans penser à partir
Ne jamais vous revoir
Amis enfermés dans la glace
Reflets de mon amour glissés entre les pas
Grimaces du soleil dans les yeux qui s’effacent
Derrière la doublure plus claire des nuages
Ma destinée pétrie de peurs et de mensonges
Mon désir retranché du nombre
Tout ce que j’ai oublié dans l’espoir du matin
Ce que j’ai confié à la prudence de mes mains
Les rêves à peine construits et détruits
Les plus belles ruines des projets sans départs
Sous les lames du temps présent qui nous déciment
Les têtes redressées contre les talus noirs
Grisées par les odeurs du large de la terre
Sous le fougue du vent qui s’ourle
A chaque ligne des tournants
Je n’ai plus assez de lumière
Assez de peau assez de sang
La mort gratte mon front
Et la même matière
S’alourdit vers le soir autour de mon courage
Mais toujours le réveil plus clair dans la flamme
de ses mirages
In Ferraille © La poésie moderniste France Loisirs P. 274
Un mois avant sa mort, en mai 1960, paraît son dernier recueil ; Liberté des Mers, poèmes en prose, illustrés par des lithographies de Braque.
Profil céleste
L’ombre descend tout à coup dans les rayons des branches. Les toits glissent sans bruit sous la même fraîcheur. Des rires de bonheur coulent de la fenêtre, et la clarté revient, du mur jusqu’au front de la tête des arbres dans l’angle où se croisent des lignes de couleur.
Dans la lumière tendre où l’avenir se cache il y a un souvenir qui tourne s’arrête et me menace. Puis le profil d’en haut s’abat sur l’horizon, écrase mon désir, et prend toute la place.
Quand même il faut partir.
In la Liberté des mers (Maeght 1959) Poésie/Gallimard, p.58
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Pensés et aphorismes du Pierre Reverdy
« La poésie est à la vie ce que le feu est au bois. Elle en émane et la transforme. Pendant un moment, un court moment, elle pare la vie de toute la magie des combustions et des incandescences. Elle est la forme la plus ardente et la plus imprécise de la vie. Puis la cendre. »
« Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour »
« On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité. »
« Le plus solide et le plus durable trait d’union entre les êtres, c’est la barrière » (Livre de mon bord)
« J’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire, qu’il ne me reste plus assez de temps pour travailler. » (Livre de mon bord)
« La poésie ne mène à rien à condition de ne pas en sortir » (Livre de mon bord)
« Ce n’est pas tellement de liberté qu’on a besoin, mais de n’être enchaîné que par ce qu’on aime » (Livre de mon bord)
« Un poète ne vit guère que de sensations, aspire aux idées, et en fin de compte n’exprime que des sentiments » (Livre de mon bord)
« La gloire est un vêtement de lumière qui ne s’ajuste bien qu’aux mesures des morts. »
« Il ne faut pas oublier que religieux n’est pas plus synonyme de saint que soldat ne l’est de héros » (En vrac)
« Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n’en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence » (En vrac)
« Le présent est fait de déformations du passé et d’ébauches imprécises de l’avenir. Et quoi qu’on fasse, le présent n’est jamais qu’une vaste et bruyante fabrique du passé » (Livre de mon bord)
« La société ce n’est pas l’État. L’état n’est que le gérant d’une société anonyme qu’il a pris l’engagement de servir, mais qu’il ne se charge, en réalité, que d’exploiter » (Livre de mon bord)
Gil Pressnitzer, grand passeur d’artistes de tous les pays dit de Pierre Reverdy :
Le vent se tait, la voix se tait. Sans bruit la neige de ses mots tombe sur nous.
Quelqu’un vient. Et c’est quelqu’un qu’on aura vu qu’une seule fois dans sa vie. C’est Reverdy.
Lui « l’aveugle dont les yeux sont au bout des doigts. »
En juin 2010, pour commémorer les 50 ans de la disparition du poète, se retrouvent à la bibliothèque Pierre Reverdy de Sablé-sur-Sarthe, autour d’Emmanuel Vaslin, attaché culturel, Antoine Emaz auteur d’une thèse sur Reverdy, Claude Cailleau, auteur.
Bibliographie sélective
- La Balle au bond © Les Cahiers du Sud, Marseille 1928
- Sources du vent © Maurice Sachs Éditeur 1929
- Flaques de verre © Gallimard 1929
- Pierres blanches © Éditions d’art Jordy, Carcassonne 1930
- Ferraille © Bruxelles 1937
- Plein verre © Nice 1940
- Plupart du temps © Poésie/Gallimard, 1945 Réédition en 1969
- Le Chant des morts © Tériade éditeur 1948
- Le Livre de mon bord © Mercure de France 1948 notes écrites entre 1930 et 1936
- Au soleil du plafond © Tériade éditeur, 1955
- La Liberté des mers, © éditions Maeght 1959
- A René Char © poème épistolaire P.A. Benoit Alès
- Sable mouvant © L. Broder éditeur 1966
- Une bibliographie complète sur le site du cip/M Centre International de poésie de Marseille
Internet
- Wikipédia
- Un dossier de Tristan Hordé sur Poezibao dès 2006
- Un article sur Esprits nomades
Contribution d'Hélène Millien
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