Je
ne suis pas qui je suis,
ce masque dans la nuit anonyme
cette
voix qui monte comme un fleuve
ni ces pas ne sont miens.
Nous
sommes seuls dans ce pays
de sel de pierre de vent
dans ce
grand incendie de paroles
dans ce miroir tournant.
Qui
es-tu qui que tu sois
ce mort en travers de ma route
cette
chose de sang et d'ombre
qui bouge et ne bouge pas.
Tu vis
à l'écart de toi-même,
quel est ce visage absent
cet
étranger que tu traînes
et qui rame à contre-courant ?
In Comme un château défait © Poésie/Gallimard 2004 p 9
Qui suis-je ? Quel est cet étrange inconnu qui m’habite ? Telle est une des interrogations que se pose Lionel Ray tout au long d’une œuvre commencée voici un demi-siècle.
Né en 1935 à Mantes-le-Jolie, il fait de brillantes études, couronnées par une agrégation de littérature française. Il commence tôt à écrire de la poésie, et il reçoit en 1965 sous son nom d’état-civil, Robert Lhoro, le prix Apollinaire pour un recueil intitulé Légendaire paru chez Seghers.
En 1970, Robert Lhoro disparaît pour renaître sous le pseudonyme de Lionel Ray
Au cours d’un entretien avec Claude Adelen, il s'en explique ainsi : « (…). J’ai pris mes distances par rapport à mon identité civile et poétique d’alors : ce que j’avais écrit sous le nom de R. Lhoro me semblait convenu, lyrisme trop facile, poétisme comme disent quelques-uns, plutôt que poésie…Je suis donc entré en dissidence.(…) La poésie se plaçait alors, délibérément, hors du champ de la communication. »
Il adresse sous ce nouveau nom sept de ses poèmes à Aragon, qui réagit favorablement en les publiant à la une des Lettres Françaises, avec ce titre « Salut à Lionel Ray » Au cours des années suivantes, il aura plusieurs autres publications dans ce journal, et ce parrainage de poids contribuera certainement à faire mieux connaître son talent . Ce talent, il l’a mis plusieurs fois à l’épreuve, passant, après 1968, de la poésie lyrique plutôt convenue, à l’hermétisme et à la désarticulation complète de la langue, pour, ensuite, revenir à une écriture plus dépouillée.
Et comme, au fond, il ne souhaite pas renier les différents, pôles de son écriture, il va une nouvelle fois, nous convier à une autre naissance sous les traits fictifs de Laurent Barthélémy, jeune auteur, avec lequel il engage une correspondance alternée, le jeune utilisant toutes les ressources d’une langue moderne, parfois déconstruite et erratique et Lionel Ray écrivant une langue plus intériorisée dans une lumière plus sourde. En fait, il ne s’agit, dans les deux cas que d’un lyrisme clamé haut et fort par le poète, ainsi qu’il le confirme dans un entretien avec Nicolas Tabuteau : « Nous sommes des êtres lyriques et il est dans notre nature de tendre vers la résolution du débat douloureux que nous entretenons avec le temps, avec le mal de vivre, avec nous-mêmes. »
Son œuvre, au cours du temps, éditée en majeure partie chez Gallimard va recevoir une quantité impressionnante de prix prestigieux, notamment, le Mallarmé, l’Antonin Artaud, le Supervielle, le Kowalski de la ville de Lyon, et le Goncourt de la poésie.
Les deux recueils Comme un château de sable et Syllabes de sable édités par Gallimard respectivement en1993 et 1996 ont été repris en 2004 dans la collection poésie de Gallimard, avec une préface d’Olivier Barbarant et la notice suivante de Lionel Ray :
« De mots furtifs en images brèves, j'accomplis mon métier d'oiseau : je ne m'attarde pas. Et le temps qui ne passe pas, immobile, ou qui s'effondre en lui-même, ou qui reflue, le temps qui se dépose comme une encre invisible dans les paroles, j'ai voulu lui donner une chance, et qu'il persiste dans l'envol et dans la chute dans la fraîcheur des nouveaux élans et dans la catastrophe. Le temps est mon Icarie. Retombées, ressaisissements : on reconnaîtra dans cette alternance la figure majeure de la vie et du poème. Ce parcours, de l'enfance à l'autre versant de l'âge, est celui de tous. Et ces morts successives, celles-là qui font ce que nous sommes et qui nous hantent, paroles vives et paroles éteintes, j'ai tenté de les reconstituer selon une construction fragile comme d'un château de cartes qui opposerait l'équilibre du défi à la moindre menace. Qui suis-je ? dit Nerval. Qu'est-ce que je fais en ce monde ? interroge Verlaine. Qui vive ? Est-ce vous ? Est-ce moi ? s'étonne Breton. Ainsi, d'une œuvre à l'autre, se trouve renouvelée, dans l'urgence et l'inquiétude, la question qui justifie toute poésie, au plus vif de son rayonnement incorruptible, celle de notre identité, celle de notre rapport au monde. Si j'ai choisi le plus souvent un dispositif simple : trois vers, puis deux, puis trois, mariant le pair à l'impair, jouant sur les marges et les interstices, le tout comme une boiterie — démarche et emboîtement —, c'est que je crois à l'effet de chaîne — résonances, échos —, à cette rhétorique de l'insistance sans quoi la poésie s'affadit ou se perd. Je crois au « charme », à condition qu'il ne cède pas, de façon inconsidérée, aux images. Toutefois, je suis loin encore d'approcher cette figure de perfection : les dix-neuf syllabes du haïku. Je ne désespère pas d'en approfondir un jour, par une pratique régulière, toutes les leçons, au premier rang desquelles je place une substantielle ingénuité. »
Peut-être
il reviendra
avec un visage inchangé,
ne le dérange pas !
Le
temps s'applique,
jamais effarouché.
C'est pour ça que
la musique
dit toujours que tu l'aimes
même si le monde est
déserté.
In Comme un château défait © Poésies/Gallimard 2004 p 22
****
Le
peu de poids que l'on pèse
dans le soir ! le peu
de cendres !
comme entre les mots
Le soudain silence ! et l'énorme
nuit
! le seul lieu,
ce mouvement, l'ombre qui
le glace,
et
ce visage de vitrail !
Ibid p 23
****
Lire
la mémoire aux volets fermés,
ses crimes, ses clés, ses
caves,
le château des pluies,
Lire la prose des ombres, le
babil
des abeilles, cette chose noire et douce,
Lire au
soir le blason des nuages
lorsque
l'eau se ride et que tu allonges
la main, tirant le fond noir du
ciel.
Ibid p36
****
C'était
perdu dans la nuit -,
au plus profond de la forêt.
Le
temps se posait dans ton nom
Comme l'oiseau sur la plus
haute
cime. Le temps mystérieux comme
une forêt, comme
une clairière
dans la forêt, comme
une harde de cerfs dans la
forêt.
Ibid p56
****
Tu
aurais voulu des aventures
en pays imprévisibles
et frapper
fort
sur le tambour terrestre.
Tu aurais guerroyé mille et
cent ans
sous des soleils inflexibles
pour des tribus de
corbeaux,
des peuples de lynx ou d'étoiles.
Tu t'es retiré
dans un rêve
n'ayant tué ni la cruelle chimère,
ni la nuit
grave,
ni le Temps aux pieds de plomb
Ibid p62
****
L'oubli
comme une clef qui se ferme,
comme un nom sans personne,
comme
un trou qui s'effondre
En lui-même. Et c'est aussi du
temps
qui se dissipe dans la croissance de la nuit.
Cette
suave pluie
où rien ne pense, et qui trace dans les cours
une
écriture indéchiffrable.
Ibid p 83
****
Il
y a la nation des nuages
la langue cruelle de la lune d'été,
les
oiseaux courageux, et rien.
Il y a l’œil solaire,
quelqu'un, personne,
une poignée de paroles, et rien.
Il y
a une femme endormie,
l'heure qui est palpable comme son
épaule,
la houle pacifique, et rien.
Ibid p 86
****
Je
donnerai toutes les nuits du monde
pour cette femme inventée
comme
une grande clarté rouge.
Comme un pays abandonné
avec sa
chevelure de poudre.
Je donnerai toutes les pluies
toutes
les preuves tous les silences
pour celle qui dort près de
moi,
même absente.
Ibid p 97
****
Que
peuvent-ils les mots sur tant d'abîme ?
La mort qui n'est que
mort, toute la mort,
cette griffe noire sur les corps pliés.
Les
soucis les brûlures les années
et bientôt la pierre
impitoyable
Que peuvent-ils ? la terre elle-même se
tait.
Tout repose dans la fausse mémoire
du temps qui les
ignore, du temps vain et sans voix
Ibid p 110
****
Comme
on glisse hors de soi
aux confins de la veille et du songe,
on
regarde une autre demeure, un corps chantant.
Qui est cet
homme proche de toi
si
peu semblable et pourtant ressemblant,
Dans le tumulte des
soifs et des mondes,
broyant le grain des paroles,
cherchant la
source brève, la présence sans nom ?
Ibid p 115
Dans Syllabes de sable qui fait suite ici à Comme un château défait, Lionel Ray opte pour une autre structure poétique avec le sonnet, sans toutefois ni rimes ni comptage de syllabes.
Et ainsi qu’il le précise dans une note à la fin de ce recueil, :
« Mon travail en cours et en voie ces temps-ci d’achèvement a été réalisé parallèlement à mes lectures d’Octavio Paz ; de Pessoa, et de Paul Celan .
Il s’agit de 140 sonnets traités librement. Quant à l’usage du tu et du toi, quasi systématique dans l’œuvre de Celan ; j’y vois un principe d’accord intime entre lecteur et auteur ou une condition incontournable et singulière du lyrisme. Il est vrai qu’on parle vers quelqu’un plutôt qu’avec : je conçois le poème comme écoute paradoxale d’un interlocuteur absent et qui ne peut répondre. Est-il identifiable ? C’est moi, c’est l’autre, personne ou quelqu’un. Sans doute aussi s’agit-il des êtres chers dont la disparition subite m’a laissé dans un état de solitude douloureuse et sans qui ce livre ne serait pas exactement ce qu’il est. Y voir un tombeau en quelque sorte ? Oui, comme ce fut le cas de mon précédent livre, Comme un château défait. Le poème quelquefois, ne dit rien d’autre que l’irréparable, l’ineffaçable perte. »
Un
instant tu as oublié le nom
des choses : la nuit est
vide,
l'heure n'est plus cette écriture
du sable et des
oiseaux.
Un instant tu es entré dans
la non-vision du
soleil, dans
l'immobile minuit, dans la cave
de l'impossible
naissance
Du monde. Il n'y avait nulle
apparence, nul
être, pas même
la trace d'un brin d'herbe ou l'hypothèse
D'un
nuage, ni début ni fin,
seulement cette mesure de
l’in-
connaissable et la parfaite absence.
In Syllabes de sable © Poésies/Gallimard 2004 p 159
****
Devant
toi, venu
d'un quartier d'enfance, que vois-tu
ne sachant plus
où ni quand :
ciel craintif, orage contenu ?
Quel
jour déclinait, brouillard
d'heures en dérive, avec
un bruit
de roues, jusqu'au
fond du soir ?
Tu marchais le long des
roseaux
sombres du fleuve, minuscules
myosotis ici ou là,
camélias stériles
Et sans parfums, tu respirais un
souffle
lent venu de la forêt voisine :
ta vie quelque part
existait.
Ibid p165
****
Tu
n'es personne. Ce qui tourne
autour de toi, paroles,
maisons,
visages, tourne autour d'un centre
qui n'existe pas.
Ton lieu est vers le dehors
dans la nuit de toute
langue,
tu vis en lisière,
corps exilé, corps étranger.
Et comme un orchestre caché, tu ne sais
quels instruments
en toi
résonnent, cordes ou cuivres, harpes ou
tymbales,
Serait-ce le pas des nuits qui s'imprime
sur le
sable et se dissout
dans la mémoire éteinte.
Ibid p 170
****
Une
sorte de chant
pareil au jour qui traverse
un feuillage et
descend,
furtif, jusqu'à l'herbe pauvre.
Un chant qui
parle d'octobre
et d'eau cachée,
de lointains sans
amertume,
fronts mêlés, collines heureuses.
Et ce besoin
d'espace entre
les mots, comme une disposition
de traces et de
froissements.
Ici entre les fleurs, avec le grain
des
ombres, la vie circule et boit,
fugitive, à d'anciennes sources.
Ibid p178
****
Je
t'attendais à la porte des heures :
le silence est si vaste.
Que
sont devenues ces traces d'eau
fuyante entre les pierres ?
Écoute au miroir des heures vides
sonner les chiffres de
la nuit,
ils ne sont la voix de personne
sinon du sable qui
s'épuise.
Les heures traversent l'obscur,
passantes
proches, venues
de quel ciel, de quel monde
Vain ?
maintenant que tu n'es plus
qu'une parole étrangère
et qui
s'en va ?
Ibid p 186
****
Ces
pauvres choses qui nous étaient
si proches, cartes et
plumiers,
règles, compas, la nuit dispersée,
la confiance
ancienne.
Aux quatre coins du monde,
les clameurs, les
phares,
écoliers et chevaux, l'incroyable
beauté des rires et
des voix.
Tout cela qui s'éloigne comme
un ballet
d'éphémères, une feuille
au fil de l'eau flottant.
On ne
voit plus devant soi
qu'abîme, une ombre, une autre,
des murs
froids, des effondrements.
Ibid 192
****
Il
n'y a pas d'hiver
dans les choses,
ni grilles
ni paroles
stagnantes.
II n'y a pas d'énigme
dans le lait, il n'y
a
pas de brume dans la pierre,
ni rire dans les nœuds
d'angoisse.
Mais il y a des terres enfouies
et qui
renaissent,
des récits qui circulent entre
La chair et le
souffle,
des cités lyriques entre soleil et pluie
et dans tes
yeux le temps fertile.
Ibid p 240
****
Toi
qui n'existes pas et qui habites
quel pays quelle parole,
toi
qui n'es d'aucun lieu
sinon celui que dit le poème.
Tu
écoutes ce léger bruit d'eau
qui circule dans l'air qui nous
attend,
dans la transparence du feuillage
qui touche au bleu du
soir.
Tes yeux sont dans la buée de couleurs
visités par
un rêve qui n'a pas de mur,
tu as la bouche invariable
De
l’enfance à Noël
inguérissable à la limite
immobile du
grand sommeil.
Ibid p 241
****
Syllabes
de sable, c'est l'été,
rien ne bouge
sinon, séparé du
monde,
ce mort en toi qui se lève.
Tu le connais,
toi
l'outragé, toi l'humilié
qui vois tout cela.
Viens, je te
conduirai
dans l'incendie du temps
loin de
la quotidienne
imposture.
Jusqu'à ce trait d'écume
blanche comme le
sommeil,
là-bas : les nuages, l'oubli.
Ibid p 263
****
Changer
de maison avec d'autres bagages,
changer de ciel pour un château
sans âge,
changer de souffle, de pieds, de ventre,
devenir un
battement d'aile d'oiseau,
La saveur de l'air, la gaieté du
chemin,
l'eau profonde d'un puits, lieu
sincère qui rit au
nuage ;
Changer de rue comme on change de crâne,
circuler
dans le hennissement des chevaux,
dans la sève du sycomore et la
senteur
heureuse des pierres : devenir
Du sommeil flottant
dans un rosier fleuri
ou dans l'étreinte du regard extrême :
tel
est l'art insensé de poésie.
Ibid p 307
Olivier Barbarant, en mettant, pour terminer, l’accent sur les deux facettes du poète, conclut ainsi sa préface :
« Au seuil d'une voix si précise, si juste, il convient donc, sans fausse pudeur, de dire notre gratitude. Quiconque tente d'écrire aujourd'hui ne peut en effet oublier l'essentielle trajectoire de Lionel Ray, renonçant à un lyrisme ductile et trop simple, lancé avec énergie dans les recherches les plus avant-gardistes, puis trouvant, en façon de synthèse, une simplicité audacieuse qui constitue, à chaque époque, la seule véritable modernité. Quiconque lit, dans l'espoir de vivre un peu plus, un peu mieux, un peu plus clairement, comprend aussi ce qu'il doit à qui offre, d'une marche pure dans les défaites, un « vin d'astre », de la « lumière pour la bouche ».
Bibliographie
-
Si l'ombre cède, © collection jeune poésie nrf, Gallimard, 1959, 40p.
-
Les Métamorphoses du biographe ; suivi de la parole possible, © Gallimard, 1971, 131 p.
-
Lettre ouverte à Aragon sur le bon usage de la réalité, © Paris, Les Éditeurs français réunis, 1971, 111 p.
-
Arthur Rimbaud, © Seghers (Poètes d’aujourd’hui), 1976, 183 p. Nouvelle édition 2001.
-
Partout ici même, © Gallimard, 1978, 191 p.
-
Aveuglant aveuglé, © Saint-Laurent-du-Pont : Le Verbe et l’empreinte, 1981, np.
-
Le Corps obscur, © Gallimard, 1981, 112 p.
-
Nuages, nuit : poèmes, © Gallimard, 1983, 123 p.
-
Empreintes, © Saint-Laurent-du-Pont : Le Verbe et l’empreinte, 1984, [6 p.].
-
L’Inaltérable, © Saint-Laurent-du-Pont : Le Verbe et l’empreinte, 1984, [3 p.].
-
Voyelles et consonne, © Saint-Laurent-du-Pont : Le Verbe et l’empreinte, 1984, [12 p.].
-
Approches du lieu ; suivi de Lionel Ray et l'état chantant par Maurice Regnaut, © Moulins : Ipomée, 1986, 115 p.
-
Le nom perdu : poèmes, © Gallimard, 1987, 127 p.
-
Une sorte de ciel : poèmes, © Gallimard, 1990, 114 p. (Prix Antonin-Artaud)
-
Comme un château défait : poèmes, © Gallimard, 1993, 151 p. (Prix Supervielle 1994; Prix Goncourt de poésie 1995)
-
Syllabes de sable : poèmes, © Gallimard, 1996, 170 p
-
Pages d'ombre : poèmes. © Gallimard, 2000. (Grand prix de poésie de la société des gens de lettres, 2001; Prix Kowalski de la ville de Lyon; Prix Guillevic de la ville de Saint-Malo)
-
Aragon : © Seghers, "Poètes d'aujourd'hui", 2002).
-
Matière de nuit : poèmes. © Gallimard, 2004.
-
12 poetas bengalis : recueil de poésie bengalie en version française et espagnole, en collaboration avec Sumana Sinha, © Lancelot, 2006. Murcia.
-
Tout est chemins :Anthologie de la poésie bengalie en version française en collaboration avec Sumana Sinha, © Le Temps des cerises, Paris. 2007.
-
L'Invention des bibliothèques (les poèmes de Laurent Barthélemy): © Gallimard, 2007.
-
Le Procès de la vieille dame. Eloge de la poésie. Recueil d'essais. © La Différence. 2008.
-
Entre nuit et soleil : © Gallimard, 2010. Prix de poésie Pierrette Micheloud 2010
Internet
-
Les mots et l’émotion poétique, extrait des lettres imaginaires de L.Ray
-
Lionel Ray et ce mythe appelé poésie par Jean-Paul Giraux
-
un article de J.P.Giraux, Lionel Ray et ce mythe appelé poésie
-
sur dailymotion, un entretien vidéo avec Lionel Ray
Contribution de Jean Gédéon
Merci pour cette belle synthèse au sujet de ce grand poète qui a inspiré mon premier recueil Lyre en double.
" Le poème quelquefois, ne dit rien d’autre que l’irréparable, l’ineffaçable perte. "
Martine Broda dit elle-même dans " L'Amour du nom " que la poésie lyrique exprime toujours un deuil.
France Burghelle Rey
Rédigé par : france burghelle rey | 06 octobre 2012 à 18:57