Kobayashi Issa, né en 1763 et mort en 1828, est avec Basho, Buson et Shiki, un des grands maîtres classiques du haïku.
Son art exprime avec beaucoup d’empathie l’attention à la nature végétale et animale. Une poésie qui s’inscrit dans le cycle saisonnier et qui n’est pas dénuée d’humour. On trouvera en illustration de cela quelques haïkus tirés du recueil Mon année de printemps (Ora ga haru), paru en 1819.
L’un en face de l’autre
une grenouille et moi
sans rire nous nous fixons
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Un gros chat
taquine avec sa queue
un papillon
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Petits moineaux
écartez-vous, écartez-vous,
Sieur Cheval passe
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Les longues pluies de mai
semblent prendre aussi du repos
aujourd’hui
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Même des bouts de papier
ont un visage de pivoine
cachés dans les feuilles
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Dans un seau la carpe s’agite,
ouvre et ferme ses ouïes
la fin de la vie est encore un monde agité
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Deux ou trois fois
elle se moque des hommes
et la libellule s’envole
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Un orage
à chaque éclair
le monde est meilleur
Bibliographie partielle
- Mon année de printemps (trad. Brigitte Allioux), © Cécile Defaut, 160 pages, 2006
Traduction du recueil Ora ga haru
Internet
- Une fiche Wikipédia
Contribution de PPierre Kobel
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