Voilà
pour André Schmitz
Tout offert, tout perdu, comme le prénom
du matin dans l’herbe déjà verte – ô pâle,
si pâle visage de l’aimée à peine entrevu,
et c’est encore (encore déjà)
ton vieux chien sale et fidèle et traînant
son gros derrière qui le rapporte : voilà,
dit-il, voilà tout ce que j’ai, mon seul
trésor, accepte-le, accepte
que ce jour soit un jour simplement,
un jour donné, un jour de passage encore
et qui traîne un peu les pieds dans ta vie
où rien ne bouge dangereusement,
comme une voile dans l’embargo du vent.
In Le pêcheur d’eau, © Poésie/Gallimard, 1995
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