Alors que nous allons de nouveau devoir rester enfermés durant quatre semaines au minimum, chaque jour un texte pour dire la liberté des mots et la foi en l’avenir.
Poussière à mordre
Baise-lui les jambes à la poésie
même si elle dit que non ici on peut nous voir.
Baise-lui les mots fouille sa langue
jusqu'à ce qu'elle ouvre les bras et dise mon dieu !
ou jusqu'à ce que ce mondieu ouvre les bras de scandale
embrasse la poésie la louve
même si elle dit que non il y a beaucoup de monde ici
on peut nous voir. Baise-lui les jambes les mots
jusqu'à ce qu'elle ne donne plus rien qu'elle en redemande
jusqu'à ce qu'elle chante.
In Le flou des animaux, © L’Oreille du Loup, 2015
Traduction de l’espagnol par Jean Portante
Internet
Contribution de PPierre Kobel
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