La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
Georges de La Tour
C’est la nuit. L’enfant souffle. La lampe éclaire les pas des hommes. Une rixe éclate, des mains trichent, des lèvres raillent. Ombres et copeaux. Cape brune, le vielleur guette l’aube.
Songe celui qui se retire. Mère – Enfant. Douceur de la flamme. Un son de flûte. Regards qui murmurent. Naissance. Lecture nocturne. Rêve de lumière.
Cri de Job. Une lampe demeure. Crâne et mots oubliés. Elle pense au jardin du cœur. Et les larmes et les ténèbres. Ne pas renier. Cape rouge, traduire les versets des âges perdus. Flèche aveugle. Des doigts se croisent, une main s’ouvre. Bleu pays de Sébastien.
Douleur et bonheur. Découverte d’une vie. Flambeau et bougie. Livre fermé, livre ouvert. Croix. Mondes intérieurs. Ne pas tricher. Œuvrer. Geste de charpentier et visage de lumière. Veiller. Tout revient à la poésie. C’est la nuit. C’est l’aurore.
In Diérèse n°78, printemps 2020
Internet
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Wikipédia | Bernard Grasset
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Wikipédia | Georges de la Tour
Contribution de PPierre Kobel
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