La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
J’aime la hulotte, le cri répété de la hulotte lorsque la nuit est claire et que le croissant de lune est là. Elle grelotte entre les branches et fascine les feuilles en forme de cœur. Elle s’amuse qu’on l’écoute et qu’on l’interprète. Elle délivre d’étranges nouvelles qui n’ont rien à voir avec l’amour et défait toutes les fibres de l’intérieur sans rien annoncer de nouveau.
Les oiseaux m’accompagnent. Ils peuplent mes grandes étendues de l’imaginaire, mes pays de naissance. Ils sont toujours là où je suis et entretiennent mon dialogue avec la terre.
J’ai toujours un chant de colombe dans la tête. Je sais les malices des moinaudes et je ne puis oublier ce rossignol qui, du haut de son grand pin, m’observe tout l’été. Que ferais-je d’un monde sans oiseaux ?
In Le midi des coquelicots, © Encres vives n°455
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Wikipédia | Michel Cosem
Contribution de PPierre Kobel
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