La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
une fenêtre bat dans l'encore dormir. Les bras remuent, un genou s'ébauche sous le drap. Aujourd'hui entame sa course dans l'écume de curieuses pensées et de chevelures
que d'heures passées une fois encore. Que d'heures sans rêve dures comme le ciment. Que d'histoires narrées qui n'auront pas d'écoute
hier, au moment de fermer les yeux, elle périssait. Et dans la nuit encore, trois fois réveillée. Maintenant, flottante, elle émerge au seuil d'un immense dimanche, tandis que s'enfuient à toutes jambes deux petites sœurs en jupes écossaises, abandonnant leur corde à danser dans la poussière.
eux devant la porte, attroupés, conversent déjà, maris méditerranéens de femmes absentes ou vouées au lavoir, leur trop d'enfants entre les jambes
à nos linges pliés nous nous reconnaissons, à nos paquets portés à travers rue. L'une, cheveux défrisés et teints en roux, proteste son destin parmi les autres à longues jupes. L'une rêve d'ailleurs, l'autre d'ici. Elles s'engouffreront dans la même voiture pour la promenade cet après-midi
In On dirait une ville, © des femmes, 2008
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Wikipédia | Françoise Collin
Contribution de PPierre Kobel
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