La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. » Montaigne
Chaque jour un texte pour dire la poésie, voyager dans les mots, écrire les espaces, dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente. Pour se laisser ravir et ravager.
J’attends le soir pour habiter
le ciel
Je sais monter
pousser les nuages avec ma hanche
celle sur laquelle tu poses la paume
de ta main
c’est aussi un nuage
J’attends devant la porte
comme j’attendais que ma mère
dise
Entre
pour venir dans sa chambre
Je m’assois et je regarde un peu en bas
la lueur des arbres et des océans
comme des petites mares bleues
Quand les lampes sont des croissants
dans les maisons
je suis là-haut même si j’ai perdu
mes ailes
In Les bonbons pleurent, © Le Castor Astral, 2021 — Préface de Valérie Rouzeau
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Recours au poème | Sandra Lillo
Contribution de PPierre Kobel
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