La poésie « est au-dessus des règles et de la raison.
Elle ne pratique point notre jugement ; elle ravit et ravage. »
Montaigne
Un texte pour dire la poésie,
voyager dans les mots, écrire les espaces,
dire cette « parole urgente », cette parole lente, sa liberté dissidente.
Pour se laisser ravir et ravager.
Shi Pingmei
Murmures du printemps
Je suis pareille à une oie sauvage,
Qui s’envole et criquète dans les nuages ;
Pareille à une vague,
Bondissant puis s’effaçant dans le bleu de la mer ;
À travers les chemins de la vie,
J’emporte un panier plein,
Et le disperse de toutes parts dans cet aride désert.
L’âme des fleurs enterrée,
Les insectes hibernant,
Ainsi tout ressuscite dans le sol en de multiples couleurs !
Le soleil matinal brûle ainsi qu’un four !
Des vagues blanches s’élèvent sans cesse.
Petite sœur Pêche et grande sœur Saule
Ont trouvé un papillon de musique pour le coucou !
In Les herbes vertes s’étendent jusqu’à l’horizon, Anthologie de la poésie chinoise (1912-1949) © Les Deux-Siciles, 2023
Internet
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Diérèse et les Deux-Siciles | Les herbes vertes s'étendent jusqu'à l'horizon
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Alchetron | Shi Pingmei (en anglais)
Contribution de PPierre Kobel
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