Autour de moi les grandes fleurs
Muselées du jour
Mon cœur comme la mer
Se retire
Est-ce midi
Minuit ?
L'heure pleine de feuilles mortes
Plie
in Anne Perrier, par Jeanne-Marie Baude Lettres perdues (1971) © Seghers 2004, p.188
****
Toutes les choses de la terre
Il faudrait les aimer passagères
Et les porter au bout des doigts
Et les chanter à basse voix
Les garder les offrir
Tour à tour n'y tenir
Davantage qu'un jour les prendre
Tout à l'heure les rendre
Comme son billet de voyage
Et consentir à perdre leur visage
ibid Pour un vitrail (1955) Pierre Seghers , Paris p.155
Anne Perrier dans le discours, prononcé à Lausanne, lors de la remise du Prix Rambert en 1971, qui lui fut accordé pour son recueil Lettres perdues précise sa démarche : « Je pense, ou je rêve à une manière de « posséder comme ne possédant pas », de prendre en acceptant de perdre aussitôt, je rêve à des gestes désappropriés, à une sorte de possession aux mains ouvertes où le chant passerait comme l'eau entre les doigts. »
L'extrait ci-dessus est retranscrit sous un titre choisi par l'auteur, Les moyens pauvres, dans Anne Perrier par Jeanne-Marie Baude © Seghers, Poètes d'aujourd'hui, 2004, p.260
Très tôt donc, elle fait ce choix délibéré d'être passagère ailée en ce monde, celle qui observe, reçoit et célèbre sans jamais retenir. Ce surprenant détachement deviendra avec le temps une réelle éthique. Fleurs, oiseaux, insectes, miettes trouveront une place privilégiée dans ses poèmes.
Ainsi, dans Feu les oiseaux, paru en 1975, chez Payot ;
Dans le jardin désert
Un pavot glorieux
Danse pour toi seul
(...)
Dans un village de cigales
un mort repose
qui eût avec moi partagé la danse
(…)
J'ai rejoint les oiseaux sauvages
Oh ! Ne me cherchez plus
Qu'ailleurs
Viens nuit ô flamboyante
Emporte-moi quand le vent passe
À la lisière du jour
Dans l'empyrée des oiseaux
Seule me guide
La géographie des étoiles
ibid p.196, 197,198
Pour ceux qui, comme moi, ne connaîtraient pas le sens précis du mot empyrée, le voici dans le Littré: 1.selon les notions de l'antiquité, celle qui contenait les feux éternels, c'est-à-dire les astres.2.le séjour des bienheureux ; dans un sens ironique, être toujours dans les nuages, ne pas savoir ce que l'on dit, à force de chercher le sublime .
Anne Perrier nait le 16 juin 1922, à Lausanne, dans le canton de Vaud, où elle vit encore. Sa mère est d'origine alsacienne et catholique, son père est vaudois et calviniste, mais l'un comme l'autre ne sont pas pratiquants.
Elle se passionne, dès l'école, pour la musique et la poésie. Elle choisira la poésie mais son écriture reste musicale. Elle en témoigne dans Mise en voix, paru In Arts poétiques, © La Dogana, 1996 et retranscrit dans le livre de Jeanne-Marie Baude, pré-cité, p.263 : « J'ai très vite eu l'intuition qu'un poème ne pouvait être le produit d'un magma de rêves brumeux qui tomberaient d'eux-mêmes sur le papier, mais le résultat d'un véritable travail, le fruit d'une discipline qui n'est pas sans analogie avec celle qui transforme un amateur de musique en un musicien professionnel. Et j'ai donc fait mes gammes : des centaines d'alexandrins, d'octosyllabes ou de décasyllabes rimant à qui mieux mieux et que je ne confiais qu'à… ma corbeille à papier ! J'avais entre quatorze et seize ans. »
Elle lit alors beaucoup de poésie, se passionne pour Racine et Hugo, dont elle dévore La Légende des siècles ; elle aime plus tard René-Guy Cadou pour « sa tendresse, sa fraîcheur de source et la justesse du ton » ; découvre la poésie d'auteurs contemporains, Pierre Emmanuel, Jean Cayrol ou Alain Borne, anglais, espagnols et portugais, – apprend cette dernière langue pour mieux l'apprécier –, elle se sent proche de l'écriture d'Emily Dickinson par l'attention partagée à l'invisible et au surnaturel. Elle devient l'amie intime d'Anne-Marie Jaccottet, peintre et de son mari, Philippe, poète.
Ce dernier devient le critique fervent de son œuvre, comme le seront Pierre-Albert Jourdan, Jean Starobinski, Doris Jakubec et Jean-Pierre Jossua.
La gravité et la limpidité du regard qu'elle porte sur le monde et sur l'énigme de l'existence font d'elle un poète à la fois fervent et discret, à la voix reconnaissable entre toutes. Douleur et paix, ombre et lumière, force et fragilité y cohabitent ; la nature et le vivant y figurent dans leurs plus humbles manifestations.
Ah ! Laissez-moi vous rejoindre gazelles
Laissez-moi
Me perdre avec vous dans les sables
Si j'erre si j'ai soif
Je creuserai des puits
Dans le ciel
Et nous boirons ma vie nous boirons
de cette eau
Jusqu'à en mourir
Feu les Oiseaux (1975) © Payot in Anne Perrier par Jeanne-Marie Baude © Seghers 2004 p.200
« On ne peut être que frappé par le peu de matière terrestre qui assure comme le lest de chaque poème », écrit Gérard Bocholier dans la préface à Anne Perrier, 0euvre Poétique 1952-1994, paru chez L'Escampette en 1996.
Toute ponctuation est supprimée, les majuscules marquent juste le début du vers, qui lui-même est bref comme le poème, –parfois un simple tercet– et comme pour mieux s'effacer derrière les mots, le poète laisse beaucoup de place au blanc de la page – souvent deux poèmes par page – .
L'aile d'un ange
À ma fenêtre obscure
Neige
ibid Feu les oiseaux 1972-1975 p.107
L'éblouissant me porte
Moi
Porteuse d'ombre
ibid Feu les oiseaux 1972-1975 p.116
Ces poèmes, comme elle l'explique dans Arts Poétiques , « depuis toujours, ou presque, ont été écrits d'abord dans ma tête. Même des poèmes d'une certaine longueur comme le Cantique du printemps ou la Prière d'Ophélie.»
Sur la page blanche, étalée devant elle, page qui l'a toujours « paralysée » ainsi qu'elle l'avoue à maintes reprises, elle n'écrit jamais, car « elle entend et voit en même temps le poème dans sa tête », et quand il lui semble achevé, elle ne l'écrit pas de sa main, elle le tape à la machine.
« Je vois les poèmes en moi comme je ne les vois jamais sur le papier. Même mon écriture me dérange, j'ai l'impression de ne pas voir ce que j'écris, alors je tape mes poèmes à la machine . »
« Cela vient peut-être en partie du fait que j'ai commencé à écrire assez tôt, chez mes parents, et comme on ne me prenait pas très au sérieux, je me cachais, je ne voulais pas qu'on me voie écrire et j'intériorisais alors mes poèmes » confie-t-elle dans un entretien avec Mathilde Vischer, en février 2001.
Je m'arrête parfois sous un mot
Précaire abri à ma voix qui tremble
Et qui lutte contre le sable
Mais où est ma demeure
Ô villages de vent
Ainsi de mot en mot je passe
À l'éternel silence
in La Voie Nomade © Mini Zoé 2000 p.27
En 1947, elle épouse Jean Hutter, récemment engagé aux Éditions La Baconnière. Il travaillera par la suite aux Éditions Payot et, devenu directeur de cette maison, il créera la Collection poétique d'écrivains romands, où seront publiés, parmi d'autres grands noms, Philippe Jaccottet, Gustave Roud, et elle-même .
En 1952, au contact de l'abbé Charles Journet, homme d'exception, devenu par la suite son accompagnateur spirituel, elle se convertit au catholicisme.
Elle n'adopte pas une religion, elle découvre la foi. Cette conversion, mue par un désir profond d'unité intérieure, perceptible dans ses poèmes, et nourrie d'une authentique quête existentielle, trouvera son épanouissement, non sans heurts, dans cette démarche.
Elle sera soutenue dans cet approfondissement par des gens de qualité, tel Jacques Maritain, autre converti, philosophe et penseur français de l'époque, que lui présente son accompagnateur.
L'espace est mon jardin
La mer l'habite
Toute entière avec ses vents lointains
Les planètes lui rendent visite
La vie la mort
Égales jouent à la marelle
Et moi captive libre j'erre au bord
De longs jours parallèles
Le Livre d'Ophélie © Payot 1979 in Anne Perrier, par Jeanne-Marie Baude © Seghers 2004 p.208
Là-dessus, Anne Perrier femme de conviction, reste discrète mais précise, dans l'entretien qu'elle accorde à Mathilde Vischer en février 2001, en réponse à la question suivante : Est-ce que l'évolution de votre travail poétique ( et de votre perception de la poésie en général) s'est faite en lien avec un cheminement spirituel ? Cette double quête se trace-t-elle comme un unique « chemin initiatique » ? elle dit : Il est certain que le cheminement spirituel a joué un rôle majeur dans l'évolution de ma poésie, même si j'ai le sentiment que c'est dans l'ombre et sans une participation ou une volonté consciente de ma part. Mais je ne parlerais pas de « chemin initiatique » ( un terme qui peut être mal compris). Je dirais que la poésie, comme une éponge a été imbibée de ce que je vivais intérieurement. »
Souvent évasive et discrète à l'excès, quand on l'interroge sur elle-même, Anne Perrier s'affirme quand le sujet lui tient à cœur, ainsi dans Mise en voix, paru dans Arts Poétiques, édité par La Dogana, en 1996 et rapporté à la page 268 du livre Anne Perrier par Jeanne-Marie Baude : « Je voudrais ajouter encore une seule chose, mais qui me tient à cœur : la certitude qu'un poète, quand il écrit, s'engage en poésie uniquement. C'est à elle et rien qu'à elle qu'à la fin du parcours il aura des comptes à rendre. Quel que puisse être son engagement personnel dans la vie (politique, social, religieux...) la poésie n'a pas à devenir le porte-drapeau de sa foi, de son idéologie. Elle qui ne peut vivre que de « liberté libre », comme aurait dit Rimbaud. Tout vécu, s'il est authentique et fort, se coulera de lui-même et naturellement dans le dire. Oui, je crois fermement que toute poésie « engagée », c'est-à-dire asservie à une cause, si belle soit-elle, est une poésie en cage. Elle perd ses ailes et du même coup l'espace infini qui est sa seule patrie. Alors que son destin, (sa chance !) est de garder un cœur nomade, sans cesse disponible et attentif aux appels des oiseaux, et du vent. »
Pour un chemin
Que je connus sans le connaître
Pour un vin
Que je goûtai peut-être
Pour un matin
Qui mit le feu à ma fenêtre
J'irai si loin
Que les morts me verront apparaître
Le petit pré (1960)© Payot, in Anne Perrier par Jeanne-Marie Baude, © Seghers 2004 p.163
Grave, pudique et douloureuse, Anne Perrier sait aussi exprimer sa révolte, mordre, crier et penser en mourir dans Le livre d'Ophélie (1977-1979), textes repris dans Anne Perrier, Oeuvre poétique © L'Escampette, 1996
La poésie fruit défendu
Belladone mortelle
Dans la débordante
Mangeoire universelle
p.124
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Ne riez pas
Ne condamnez pas si
Contre l'avance des concasseurs
Seule une tige nue
persiste
p.125
****
Nous sommes les derniers Indiens
Nous sommes les Papous
Les fous les poux
D'un monde antédiluvien
Un oiseau mort depuis longtemps
Chante pour une étoile éteinte
Et plein de grands papillons d'août
Le jour se pend
Sous les beaux térébinthes
p.125
****
La nuit pourra venir
Souffler sur mes paupières
Le silence pourra tenir
en laisse tous mes airs
Mais pas avant
Que j'aie jeté aux quatre vents
Mon chant de mort
Et planté dans le front du temps
Mes banderilles d'or
p.12
****
Suspendue au fil
Du lumineux été
La libellule
En gloire semble attester
que vivre est une royauté
Fragile
p.136
Quel souffle, quelle ardeur, chez cette mère de famille en apparence tranquille, on voudrait avoir écrit ces poèmes.
Anne Perrier a reçu le 28 mars dernier Le Grand Prix de Littérature Française hors de la France décerné par L'Académie Royale de Belgique, qui marque la reconnaissance de l'ensemble de son œuvre dans les Lettres francophones .Anise Koltz, poète luxembourgeoise a vu son œuvre récompensée également par ce prix.
Le recueil, La Voie nomade (1982-1986), qui a ma préférence, est de la même veine que le précédent
Le bleu des lointains me transperce
Et tout le bleu du vent
Et jusqu'à l'âme
Le bleu cavalier de la mort
p.26
****
Si nous devons tomber
Que ce soit d'une même chute
Étincelants
Et brefs comme l'oiseau
L'arbre
La foudre
p.37
****
Pour tout bagage
Pour tout péage
Cet air de flûte qui chancelle d'un silence
À l'Autre
p.38
****
La solitude
Cette broussaille désolée
Du cœur
D'où monte à la fin du jour
Une salve de colibris
p. 39
****
Le temps que tombe un citron mûr
Sur la paume du jour
Mes yeux retrouvent la fraîcheur
De l'enfance
p.50
****
Levée avant les heures
Je jette au vent ces mots
Poignée de graines dédiées
Au monde ailé du jour
p.54
in Anne Perrier La Voie Nomade © Zoé 2000
Dans la postface de ce livre, Doris Jakubec attribue à la présence du désert, le souffle d'absolu, qui traverse ce recueil de part en part et nous emporte.
L'expérience personnelle me fait dire que le désert, lieu de silence et d'aridité, d'exigence et de contemplation nous révèle toujours à nous-mêmes. La présence tangible de la vie et la mort, qui y cohabitent constamment, nous libère de nos peurs viscérales et nous révèle notre être profond.
Rien d'étonnant à ce qu'une personnalité telle que celle d'Anne Perrier, animée de l'intérieur par une soif d'absolu, l'ait intensément vécu comme une traversée biblique et parvienne à nous faire partager ce sentiment.
Si le temps me touche
Si la mort m'arrête
Alors que ce soit
D'un doigt éblouissant
ibid p.16
Tout au long de ce recueil joue en sourdine « la petite flûte d'enfant retrouvée par hasard , ce si peu de bois tendre qu'un souffle trop ardent briserait entre mes doigts, ce dernier chant de flûte au bord de l'ineffable », voix vibrante du poète, elle accompagne, fragile mais fidèle, les désarrois et les désenchantements du monde .
Plus tard, en 1994, paraîtra Le Joueur de Flûte © Empreintes,Lausanne, repris dans Anne Perrier, Œuvre poétique © l'Escampette 1996
Le joueur de flûte
Je ne suis plus qu'une ombre
Á la face du jour
Je ne suis plus que la douleur
Et la plainte du monde
Je ne suis plus qu'épines
Et cris d'entre les ruines
Je ne suis plus que la blessure
Ouverte de ce temps
Je ne suis plus
Qu'une flûte remplie de vent
p.217
Anne Perrier consacre aussi tout un recueil aux arbres, Les noms des arbres en 1989, –comme Serge Wellens l'a fait pour les insectes minuscules avec Les Résidents–, y trouve place un poème symbolique des égarements de l'homme, conçu au désert et longtemps retravaillé, « récrit (en moi cela s'entend) quatre à cinq fois » précise-t-elle, ciselé et musical , il achèvera cet hommage rendu à une grande voix de la poésie qu'il convenait de saluer de son vivant.
L'arbre du Ténéré *
Ici les millénaires s'agenouillent
Au bord du puits gardé par les ramiers bleus
Ne cherche plus Ô voyageur dans le jour droit
L'aérienne couronne
Le désert a perdu sa tiare
Sa douce épine son vénérable
Seule au fond de la terre l'ignore
Une eau tremblante encore de l'ultime assaut
Des racines
Dès lors Ô frère où déposer notre ombre
Si c'était là l'éternité
Plus aucune boussole plus rien
Qui retienne le cœur de se perdre
Dans l'étincellement des vents
*Acacia épineux qui fut sottement ou accidentellement détruit en 1973. En plein désert, vieux d'à peu près deux mille ans, il servait de repère et de point de rencontre pour les caravanes. Ses racines puisaient l'eau à 36 mètres de profondeur, comme l'atteste le puits creusé dans son voisinage.
In Anne Perrier, Les Noms de L'Arbre (1989),par Jeanne-Marie Baude © Seghers Poètes d'aujourd'hui 2004 p.235
- Selon la Nuit, poème, Ed. Les Amis du Livre, 1952
- Pour un Vitrail, poème, Ed. Pierre Seghers, 1955
- Le Voyage, poème, Ed. La Baconnière, 1958
- Le petit Pré, poème, Ed. Payot, 1960
- Le Temps est mort, poème, Ed. Payot, 1967
- Lettres perdues, poème, Ed. Payot, 1971
- Feu les Oiseaux, poème, Ed. Payot, 1975
- Le Conte d'été, théâtre, création 1975
- Le livre d'Ophélie : poèmes, Payot, 1979
- Les Noms de l'Arbre, poème, Ed. Empreintes, 1989
- Poésie 1960-1979, avec une préf. de Philippe Jaccottet, L'Age d'homme, 1982
- Poésie (1960-1986), Ed. L'Age d'Homme, 1988 et 1993
- Le livre d’Ophélie. Poésie 1960-1986, Lausanne, Poche/Suisse, 1988.
- Le joueur de flûte, Editions Empreintes, 1994.
- Un article d'Anne Perrier, Mise en voix, dans l'ouvrage collectif Arts Poétiques, © La Dogana, 1996
- Oeuvre poétique 1952-1994, éditions de l'Escampette à Bordeaux, 1996.
- Champ libre, Éditions Raymond Meyer, Pully, 1998.
- L'unique jardin, Bernard Blatter éditeur, Montreux, 1999.
-
La voie nomade, (La Dogana, 1986) Éditions Zoé, 2000
Traduction italienne : La via nomada, traduzione e postfazione di Monica Pavani, Ferrara, Luciana Tufani Editrice, 2005, pp. 115 -
Anne Perrier © Seghers, 2004, par Jeanne-Marie Baude
-
La voie nomade & autres poèmes : œuvre complète 1952-2007, préf. de Gérard Bocholier, L'Escampette Éditions, 2008
Internet
- Anne Perrier dans Poezibao
Contribution de Roselyne Fritel
Merci de m'avoir fait découvrir cette voix simple et pure d'où coulent silence et lumière, merci pour cet instant fragile, trace d'or sourde aux foules stridentes
Rédigé par : frédéric lot | 18 octobre 2012 à 16:54
Bien contente d'avoir découvert cette poétesse que je ne connaissais pas. Encore merci Pierre pour nous tenir informer et faire que la poésie devienne contagieuse.
Amitiés.
Laurence.
Rédigé par : Laurence Bouvet | 07 décembre 2011 à 15:05