Rien ne préparait Philippe Soupault à devenir poète, sinon un esprit de grande révolte. Né à Chaville en 1897, issu de la grande bourgeoisie parisienne, il grandit au milieu des valeurs traditionnelles, morale, religion, conformisme et réussite. Des valeurs qu’il va rapidement rejeter et qu’incarne son oncle, qu’il déteste cordialement, Louis Renault, propriétaire des usines du même nom. Son père, médecin renommé, meurt l’année de ses 7 ans. Cette première rencontre avec la mort le marque profondément. Mais plus tard la poésie l’aidera à en combattre l’angoisse.
Rejetant l’ensemble de sa famille, à l’exception de sa mère, il aura tendance à se renfermer. De ses études à Fénelon, il garde le souvenir d’un ennui mortel. En revanche son amour de la lecture lui offre un moyen d’évasion. Rimbaud l’enthousiasme : il le récite à haute voix à longueur de journée. Aimant passionnément les fleurs, les arbres et les mauvaises herbes, il se rêve botaniste.
Excédée par son tempérament rebelle, sa famille l’expédie en Allemagne. Ses rêves de voyage et d’indépendance se réalisent soudain, le comblant de bonheur. Il a 14 ans. De retour en France en 1913, après l’année du bac à Condorcet, on l’expédie cette fois à Londres. C’est à nouveau pour lui l’ivresse du dépaysement, mais de courte durée. Le jour de ses 17 ans, la guerre éclate, le laissant perplexe. Sa famille voulant qu’il étudie la médecine ou le droit, il opte par calcul pour le droit maritime, dans l’espoir que cette filière lui permette l’évasion tant désirée.
Mobilisé à 18 ans, indiscipliné, il évite de justesse le conseil de guerre. Cobaye involontaire, on expérimente sur lui un vaccin contre la typhoïde. Plusieurs de ses camarades en meurent, il en réchappe miraculeusement. Une épreuve qui lui sera bénéfique. Durant ses longs mois d’immobilisation à l’hôpital, il se passionne pour la poésie, et plus particulièrement pour Apollinaire, qui comme lui est en convalescence à l’hôpital.
Une nuit de février 1917, il écrit son premier poème et l’envoie à Apollinaire, qui le publie aussitôt. D’autres vont suivre, comme celui-ci, où il évoque l’expérience interminable de l’hôpital :
Les mois
Depuis des heures le soleil ne se levait pas
une lampe faible et les seize lits rangés la routine
mais pas seulement la routine l’esclavage
Quelques éclairs réguliers
Couché sur mon lit j’écoutais la joie des autres esclaves
et le bruit de leurs chaînes
Ils passent se raidissent et chantent (…)
Il fut le premier médecin qui vint près de moi
HOPITAL AUXILIAIRE 172
Des regards une toux la routine
mais pas seulement la routine l’esclavage
chaque jour un chant très doux
livres vous m’écoutiez
Il fut le deuxième médecin
Il écouta ma respiration et battre mon cœur
Ses cheveux sont noirs et gris
Au son du gramophone les jours passèrent et dansèrent
la routine
mais pas seulement la routine l’esclavage
je sortis pour aller vivre (…)
In Poèmes et Poésies, Aquarium, 1917, coll. Les Cahiers Rouges, © Grasset, 1987, p. 12
Une fois rétabli, Soupault rend visite à Apollinaire, qui lui offre un exemplaire d’Alcools avec cette dédicace : « Au poète Philippe Soupault – très attentivement », signé : Guillaume Apollinaire. Déclaré poète par Apollinaire, il se promet de le rester jusqu’à son dernier souffle. Et chaque mardi, il accompagne au Café de Flore Apollinaire, qui lui fait connaître Carco, Dufy, Derain, Max Jacob, Cendrars et Reverdy, dont il grave les paroles dans sa mémoire : « Le rêve est un filon d’où il faut extraire les morceaux d’or ». Un mardi, lui ayant présenté André Breton, il ajoute sur un ton prophétique : « Il faut que vous deveniez amis ». Apollinaire vient de sceller leur destin.
En 1917, Soupault fera deux découvertes majeures. En juin, il tombe sur un ouvrage inconnu à l’époque, Les Chants de Maldoror, d’un certain Lautréamont, dont la lecture le bouleverse. Et en septembre, il lit quelques écrits d’un poète roumain, Tristan Tzara, qui vient de lancer à Zurich le mouvement « dada ».
En 1918, Breton lui présente Louis Aragon, jeune médecin auxiliaire, également poète. Ils ont tous les trois 20 ans, et ne croient plus à rien, dans ce monde dévasté, aux valeurs en ruine. À la mort d’Apollinaire, les trois amis se rapprochent de Reverdy, qui fait figure d’exemple. En mars 1919, ils lancent la revue « Littérature », financée par Soupault, et qui sera le laboratoire de l’expérimentation surréaliste. En avril, Soupault rencontre Eugène Grindel, alias Paul Éluard. Il est temps désormais de faire table rase, en suivant le conseil d’Apollinaire : « Perdre / Mais perdre vraiment / Pour laisser place à la trouvaille ».
S’inspirant de Lautréamont et de Freud, Soupault et Breton vont expérimenter l’écriture automatique. En juin 1919, durant deux semaines, à l’Hôtel des Grands Hommes, Place du Panthéon, ils écrivent jour et nuit, ensemble ou séparément, une œuvre commune qu’ils intitulent Les Champs Magnétiques, en écho avec Les Chants de Maldoror. Et qu’ils qualifient de « surréaliste », en hommage à Apollinaire, disparu récemment. A son retour d’Allemagne, Aragon trouve le texte incomparable. Et Proust dira que c’est « un livre capital ».
Soupault désormais est heureux. L’écriture le libère de ses angoisses et de son désespoir. La poésie devient son élan vital. Après Aquarium, son premier recueil, daté de 1917, il publie, en août 1919, Rose des Vents, un recueil, dont Cendrars admire la nouveauté du ton. Voici le poème qu’il dédie à Tristan Tzara :
Horizon
Toute la ville est entrée dans ma chambre
les arbres disparaissent
et le soir s’attache à mes doigts
Les maisons deviennent des transatlantiques
le bruit de la mer est monté jusqu’à moi
Nous arriverons dans deux jours au Congo
j’ai franchi l’Equateur et le Tropique du Capricorne
je sais qu’il y a des collines innombrables
Notre-Dame cache le Gaurisankar et les aurores boréales
la nuit tombe goutte à goutte
j’attends les heures
Donnez-moi cette citronnade et la dernière cigarette
je reviendrai à Paris
Ibid, p.28
Tristan Tzara, arrivé à Paris en 1920, entraine la bande enthousiaste dans une série de manifestations culturelles provocantes, où règnent chahut, bagarres et scandales. Soupault s’en donne à cœur joie. Mais le dadaïsme, cette entreprise de démolition systématique, qui servit de détonateur, n’eut pas d’avenir à Paris, à cause d’une querelle de pouvoir entre Tzara et Breton, qui tourna au profit de ce dernier. Soupault, resté fidèle à l’un comme à l’autre, en fut profondément attristé.
En 1922, il publie Westwego. Mais en conflit avec Breton, il s’enfuit au Portugal. On remarque déjà chez lui un manque total d’ambition littéraire, comme il l’avouera : « La gloire m’ennuie et je hais le succès, parce qu’il corrompt ». En revanche le journalisme l’attire. En 1923, il devient directeur de « La Revue Européenne », un mensuel littéraire, concurrent de la N.R.F.. Il sera en même temps directeur littéraire aux éditions Kra.
À partir de 1923, il se met à écrire des romans, manque de peu le prix Goncourt. Les surréalistes le regardent de travers. En 1924, Breton rédige le « Manifeste du Surréalisme », et Soupault n’appréciant guère son coté autoritaire, commence à vouloir prendre le large. En 1925, il voyage comme reporter à travers l’Europe. Déjà dans Westwego , il se présente comme « un voyageur sans bagages », qui brûle de partir :
…Étrange voyageur voyageur sans bagages (…)
Je suis assis à la terrasse d’un café
et je souris de toutes mes dents
en pensant à tous mes fameux voyages
je voulais aller à New-York ou à Buenos Aires
connaître la neige de Moscou
partir un soir à bord d’un paquebot
pour Madagascar ou Shanghai
remonter leMississipi
je suis allé à Barbizon
et j’ai relu les voyages du capitaine Cook (…)
Ibid., p. 36 / 37
En 1926, Breton décide que tous les surréalistes doivent adhérer au parti communiste. Soupault refuse et se retrouve aussitôt « excommunié ». Une décision qui l’écoeure profondément, mais qui le rend enfin libre de ses mouvements. Il publie son 4ème recueil, Georgia. Ainsi que deux autres romans.
Fuyant Paris, à partir de 1929, il se met à voyager, sa connaissance des langues lui permettant d’entrer facilement en contact avec tout le monde. D’abord un long séjour à New-York, en pleine crise économique. Puis en 1931, en U.R.S.S., où il est sensible à la ferveur soviétique. De retour à New-York en 1932, il se mêle au flot des nouveaux immigrants, à Ellis Island, qu’il ressent comme une prison cruelle à la porte du paradis. Les extraits de ce poème en donnent un écho :
Manhattan
…Une nuit une autre nuit
il faut attendre
que l’explosion d’un ordre
fasse jaillir ce continent
qui se confond avec le soleil (…)
Ce n’est encore que ton reflet
New-York
que ta fumée qui te dépasse
que ton mirage et que ta destinée (…)
Impossible de reculer désormais
Il faut avancer vers cet aimant
vers cette cloche vers ce cri
et nous entrons dans ce temple
construit par la mère des pieuvres
vers cette maladie sans fièvre
qui miaule et gronde
et nous sommes au seuil de cette espérance
terrible comme la soif (…)
Ibid., p.115 / 116
Responsable des informations au magazine « Excelsior » en 1932, puis grand reporter en 1934, Soupault devient le témoin direct de l’ascension d’Hitler. Dans un Berlin fanatisé, il voit se préciser le cataclysme, se rendant à tous les meetings nazis. En 1933, il écrit dans un article : « Hitler, c’est la guerre ! ». Jugé trop pessimiste, on l’éloigne de Berlin. Et comme le journal se montre favorable à Franco, il le quitte en 1936. Convaincu que l’irrémédiable se prépare, il publie en 1937 Sang Joie Tempête, où il exprime sa colère devant l’inexorable, comme dans les extraits de ce poème :
Fils de la guerre
…la guerre est en nous
avec ce feu qui nous hante
ces lueurs qui mordent
ces cris ces mots
à travers nos dents serrées
et toute cette colère qui flamboie (…)
Dix ans bientôt
que défilent sous mes yeux
ces imbéciles multicolores (…)
ceux qui ne peuvent pas oublier l’ivresse du sang
Ils sont tous là
déjà rassemblés avides
le signal qu’ils attendent
leur paraît lent à être donné
Faut-il donc que nous mourrions jusqu’au dernier
pour que la soif de la terre soit enfin apaisée
puisque nous tuons pour la liberté la gloire la vérité
vieille mythologie en aluminium redoré (…)
Ibid , p.128 / 129
Déçu par la presse écrite, Soupault se tourne vers la radio, où il assure une chronique littéraire. Il publie ses Poésies complètes (1917-1937). Léon Blum l’envoie à Tunis, combattre le fascisme italien. De 1938 à 1940, il crée et dirige Radio-Tunis. En juin 1940, ses prises de position farouchement hostiles à Pétain l’obligent à quitter son poste. Durant 2 ans, il vit dans la clandestinité, jusqu’à son arrestation par Vichy pour haute trahison. Incarcéré pendant 6 mois, il est torturé à plusieurs reprises, menacé d’être exécuté, puis relâché faute de preuves, échappant de justesse à la déportation. Au cours de cette épreuve, il ne cessa d’affronter le danger avec courage et détermination.
Il se réfugie à Alger, en 1943, où Louis Joxe lui confie Radio-Alger. Là il rencontre Camus et Max-Pol Fouchet. Puis il est chargé de réorganiser l’A.F.P. entre les deux Amériques. Il fait le tour de tous les pays durant l’année 1944, rencontrant Bernanos à Rio, Supervielle à Buenos-Aires. En 1945, à New-York, il rédige et publie Le Temps des Assassins, pour se délivrer de tout ce qu’il a vu pendant la guerre. Un livre inédit en France !
Après huit ans d’absence, Soupault est de retour à Paris, en octobre 1945. Sans domicile et sans emploi, il erre dans la capitale comme un revenant, un étranger dans son pays. Une épreuve dont il parle dans son Journal d’un fantôme (1946). Et tandis que ses anciens amis, Breton, Éluard et Aragon, sont désormais célèbres et racontent comment ils ont créé le surréalisme, personne ne parle jamais de lui, Exclu du groupe depuis 20 ans, il ressent la cruelle impression de ne plus exister. De vivre un enterrement de première classe. D’avoir été jeté dans les oubliettes. Comme il l’avait écrit de façon prémonitoire avant guerre, dans La Bouée, « Foutez-moi à la mer / mes amis …/ Pas de souvenirs surtout… ». Ou comme dans ce poème désabusé, extrait de Chansons, publié en 1949 :
Bon conseil
Ma mère ne m’a rien dit
c’est dommage
Je ne sais même pas où aller
et après
Je nage je flotte je vogue
catastrophe
Je marche je chante je crie
funérailles
Il faut tout recommencer
c’est odieux
Je ne sais même pas où aller
et après
Ibid., p.197
Il survit en tenant une chronique littéraire par-ci, en faisant une émission de radio par-là. Puis l’UNESCO le charge d’une mission internationale, et c’est de nouveau les voyages de 1948 à 1950. À partir de 1951, Soupault retrouve espoir, en devenant producteur d’émissions à la radio, poste qu’il occupera 25 ans, jusqu’à sa retraite, en 1977, à l’âge de 80 ans. Il réalisera de nombreuses émissions sur la poésie. Puis consacrera les dernières années de sa vie à multiplier les rencontres dans les écoles, afin d’éveiller les jeunes à la poésie. Pour eux, il publie en 1983 Poésies pour mes amis les enfants. Et en 1985, avec sa femme Ré, Histoires merveilleuses des cinq continents racontées aux enfants.
Ayant été l’ami de nombreux peintres, il rassemble la plupart des textes qu’il écrivit sur eux et publie en 1980 Écrits sur la peinture. On y découvre qu’il fit connaître au public des génies restés dans l’ombre, comme Paolo Ucello, par une étude publiée en 1928, ou William Blake, dont les gravures l’avaient fasciné lors de son premier séjour à Londres. Il fut également l’ami intime du peintre Robert Delaunay, dont il parle avec ferveur, et qui fit de lui, en 1922, un portrait demeuré célèbre.
Philippe Soupault ne s’est jamais soucié du sort de ses écrits, une fois publiés : « Ce ne sont que bouteilles à la mer », dira-t-il. Il avouera même un jour en avoir égarés près de la moitié. Il écrit sans cesse, sur le vif, comme ça vient, attentif au moindre détail. Dans un style toujours direct et dépouillé, fait de phrases courtes et d’expressions imagées. Il se montre curieux de tout, passionné et toujours sincère. Ceux qui l’ont côtoyé en parlent comme d’un homme courtois, élégant et désinvolte, d’une énergie peu commune, plein d’esprit et volontiers narquois. Ce grand poète sut rester jusqu’au bout simple et toujours disponible.
En 1990, c’est un vieillard paisible de 93 ans que la mort vient cueillir. Un vieillard éternellement jeune, qui aimait à dire : « Quand on est jeune, c’est pour la vie ! ». Et toujours plein d’humour, comme le montre ce poème daté de 1982 :
… Et le reste…
Je n’ai plus tellement envie de chanter
J’ai envie de dessiner
parce que désormais
je préfère le silence
et regarder les étoiles
plus silencieuses que la mer
que le vent et les insectes (…)
Vous qui frappez à ma porte
sachez que je ne réponds plus
je suis sourd comme un Soupault
et muet comme un cachalot
Miracles
Une goutte de sang
une étincelle dans la nuit
un nuage à l’aube
une main ouverte
un sourire le soir
un rêve à minuit
un silence pendant l’orage
une larme sur une tombe
une note de musique au réveil
une promenade dans une forêt
un flocon de neige sur une jonquille
un poème qu’on n’oublie pas
Poème inédit, daté du 1er mai 1986, pour la saint Philippe
Illustrations : Soupault, photo Man Ray, 1922 ; Soupault, photo Sophie Bassouls, 1975
Bibliographie poétique
- Aquarium, illustré par Robert Delaunay, édité à compte d’auteur, © imprimerie Birault, 1917 / rééd. © Lachenal & Ritter, 1984
- Rose des Vents, 1917-1919, avec quatre dessins de Marc Chagall, © Au Sans Pareil, 1919 / rééd. © Lachenal & Ritter, 1951
- Les Champs Magnétiques, en collaboration avec André Breton, portraits des auteurs par Picabia, © Au Sans Pareil, 1920 / rééd. © Gallimard, 1967 / suivi de S’il vous plaît et de Vous m’oublierez, préface de Philippe Audoin, rééd. © Poésie/Gallimard, 1971
- Westwego, poème 1917-1922, © Librairie Six, 1922 / rééd. © Lachenal & Ritter, 1981
- Georgia, © Les Cahiers Libres, 1926 / rééd. © Lachenal & Ritter, 1984
- Il y a un océan, figure de Jean Lurçat, © G.L.M., 1936
- Sang Joie Tempête, poèmes 1934-1937, édité en 1937
- Poésies complètes, 1917-1937, © G.L.M., 1937
- Ode to bombed London, © Charlot, Alger, 1944
- Odes (Londres – Paris – Bogota), © Seghers, 1946 / rééd. © J.M. Laffont, Lyon, 1980
- L’armée secrète, illustré par André Masson, © Bordas, 1946
- Message de l’île déserte, © Stols, La Haye, 1947
- Chansons du jour et de la nuit, © La Part du sable, Le Caire, 1949
- Chansons, 1921- 1949, © Eynard, Lausanne, 1949
- Sans phrases, © Osmose- Éditions Gizard, 1953
- Poèmes et Poésies, 1917-1973, © Grasset, 1973 / rééd. dans Les Cahiers Rouges, n° 70, Grasset, 1987
- Arc en ciel, © Valori Plastici, Rome, 1979
- Poèmes retrouvés, 1918-1981, © Lachenal & Ritter, 1982
- Poésies pour mes amis les enfants, © Lachenal & Ritter, 1983
- Manuscrit original des « Champs magnétiques », fac-similé présenté par Serge Fauchereau, © Lachenal & Ritter, 1984
- Georgia, Épitaphes, Chansons et autres poèmes, préface de Serge Fauchereau, © Poésie/Gallimard, 1984
Sur l’auteur
- Philippe Soupault, présenté par Henry-Jacques Dupuy, coll. Poètes d’aujourd’hui, n° 58, © Seghers, 1957 / rééd. En 1979
- Vingt Mille et Un Jours, entretiens avec Serge Fauchereau, © Belfond, 1980
- Philippe Soupault, Qui êtes-vous ?, par Bernard Morlino, © la manufacture, 1987
- Philippe Soupault, © Revue Europe, n° 769, mai 1993
- Portrait(s) de Philippe Soupault, sous la direction de Mauricette Berne et Jacqueline Chénieux-Gendron, © Bibliothèque Nationale de France, 1997
Internet
- Wikipédia
- Voir un précédent article dans La Pierre et le Sel, du 16/09/2011
Contribution de Jacques Décréau
Les Champs Magnétiques (1920), écrits par Philippe Soupault et André Breton à l'écriture automatique, constituent une oeuvre majeure du Surréalisme, qui n'a rien perdu de son éclat . Philippe Soupault, poète de l'amour fou, de la liberté et de l'aventure (il fut un intrépide voyageur), reste cependant mal connu du grand public et très sous-estimé. A lire absolument : son recueil Georgia (1926) qui contient plusieurs merveilles, dont le poème éponyme, "Le pirate", "Le sang du ciel" et "Le nageur" :
"le soleil bourdonnant de lumière
rue du ciel et de la terre
je m'arrête pour savoir encore si l'été est rouge
dans mes veines (...)
dans les yeux des miroirs et dans le rire du vent
je reconnais un inconnu qui est moi"
Rédigé par : Sylvain FOULQUIER | 12 janvier 2020 à 07:53
Un cadeau tombé du ciel. Merci
Rédigé par : ZouZou | 30 avril 2019 à 13:54