J’aime
les grands cargos arrêtés dans les rades,
Qui
ne se mêlent pas à la vie de la ville
Et
libèrent le soir des marins éperdus
Il faudra bien qu'un jour j'étouffe
le nomade,
Mais au coin de quel quai et dans quel port de
mer,
Dans quelle rue où les fanaux seront témoins,
Sur le
seuil de quel bar, écœuré d'exotisme,
Aurai-je assez de force
et le goût de tuer ?
In Eau douce pour navires © Je connais des îles lointaines, la Table Ronde 2000, p172
Étouffer le nomade, en lui, Louis Brauquier n’en a jamais eu ni le goût ni le loisir, pris comme il l’a été par son métier d’agent des Messageries Maritimes.
D’emblée, sa naissance en 1900, à Marseille, ce carrefour exotique, le prédisposait sans doute à rêver un jour, d’échappées vers le grand large, rêves alimentés, au rythme de ses escales, par son oncle, commissaire des Messageries Maritimes, embarqué à bord de l’Athos qui desservait la ligne de l’Extrême-Orient. « Dès que j’ai su marcher, écrira-t-il, on m’emmenait à chaque arrivée et à chaque départ de mon oncle, à la Joliette. Les navires étaient des paquebots d’assez faible tonnage, construits pour la course, ils transportaient le courrier, ils étaient amarrés perpendiculairement au quai, le long des mahonnes qui oscillaient lourdement sous les pas. (…) Jamais je n’ai oublié l’odeur des coursives où se mélangeaient celle de la peintures fraîche, celle poivrée qui venait des cales, et celle opaque de l’opium que fumaient dans leur poste, au-dessous de la ligne de flottaison, les boys chinois. »
Il fait ses études secondaires au Lycée Thiers, et en 1918, il se lie avec Gabriel Audisio qui va devenir son ami intime pour la vie entière. ( Voir ou revoir l'article qui lui est consacré par La Pierre et le Sel du 24/09/2012). Il terminera ses études avec une licence de droit.
En 1923, il obtient le prix de poésie Catulle Mendès pour son premier recueil intitulé Et l’au delà de Suez, dont la poésie, qui rappelle par moments Cendrars, ou Morand, est consacrée au monde marin, avec ses mouvements de navires, la vie foisonnante des quais et son peuple interlope.
Place Villeneuve
Clair
de lune provincial. La placette
Et la statue au milieu.
L'Hôtel
de Ville. Bureaux
Des légalisations et de l'État Civil.
Sous
les platanes
Bleus
Le
calme
Très vieux.
On ne croirait pas
Qu'à deux pas,
Les
portes des bordels
Où s'allument les glaces
Ouvrent leurs
gueules
Au ras des pavés.
Le comte de Villeneuve, préfet
En
l'an mil huit cent trente,
Sourit dans la pierre taillée
Entouré
d'attributs sylvestres,
Sur le bassin sans eau.
La
nuit est là, sur le Vieux-Port,
Où les mâtures des
bateaux
Découpent
L'espace constellé.
Et sur la
place
Tranquillité,
Seulement troublée
En été
Parfois
;
Par le chant d'un ivrogne solitaire.
In Et l’au delà de Suez © Je connais des îles lointaines, la Table Ronde 2000, p 57
****
Rue maritime
Cent
mètres de la rue Beauvau
Comme vous possédez le monde !
Les
marins anglais qui fument
A la porte des Compagnies,
Courtiers
de navires, assureurs !
Et tant de vaisseaux d'outre-mer
Qui
s'arrêteront ici.
L'Anchor Line et la Nippon Yusen
Kaisha
William. O Temple,
Et les affiches aux couleurs
claires
Qui promettent des jours d'été
Dans les Îles
sous l'équateur :
Femme hindoue au bord du Gange ;
Entrant au
port, un courrier.
Bibby Line Calcutta, Rangoon
Georges Budd,
consignataire.
Et les cartes sans récifs
Où tous les
ports de la terre
Sont rejoints par des traits rouges
Avec le
nombre des jours.
Cette rue est un cœur du monde
Qui
distribue le sang plus pur
Aux escales des mers indiennes.
L'air
décidé de l'Angleterre
Circule à travers ces bureaux.
Des
officiers de la marine japonaise
Prennent des billets de
passage
Pour le Kitano-Maru.
Des
émigrants levantins
Sont parqués sur le trottoir
Dans leur
crasse et le ruisseau.
Par
les radios de Malte
On sait quels sont les navires
Qui viennent
de l'au-delà de Suez.
Mille câbles dans les ports
Comptent
les pulsations du globe.
Les cent mètres de cette rue
Sont
plus lourds sur le corps du monde,
Que dix villes de cent mille
âmes
Que n'agite aucun désir.
Ibid p 58
****
Le marchand grec
Son
père trafiquait, en l'obscure boutique
Parmi l'odeur de crasse
d'homme et de pipi,
Le cuivre, les petites filles, les tapis,
Dans
la ruelle du faubourg de Salonique.
Mais lui n'a jamais fait
que six mois de prison
Pour avoir spéculé sans pudeur sur les
huiles.
Il mène sur les quais sa grosse automobile
Déjeune
chez Suquet et dîne chez Peysson.
Il achète le blé, les
cuirs et l'arachide
Affrète des bateaux vers des villes
torrides
Et, bénissant son père, au moins dix fois par jour,
II
corrompt de son or les mères sans scrupules,
Qui conduisent chez
lui, dans le noir crépuscule
Leurs
filles vierges qui demeurent son amour.
Ibid p 62
****
Le barman
Sur
le zinc rutilant où,
vainqueurs des
névroses,
Dorment les gins dorés et le pâle soda,
Inquiet de
son cocktail fameux que l'on vanta,
Le barman, docteur es alcools,
combine et dose.
Et tandis qu'il s'amuse aux couleurs qu'il
dispose
Pour des sièges très hauts dans des verres très bas
II
apprend, malgré lui, que, si Lulu les a,
Simone qui vécut attend
la ménopause
Confident fraternel et sans sexe, il prévient
Sa
cliente gênée et lui montre au besoin
Le miché barré d'or qui
veut se mettre en vogue.
Ainsi vêtu de
blanc lilial, rasé de frais,
II garde seulement en mixturant ses
drogues,
L'imperceptible orgueil d'user de mots anglais.
Ibid p 63
****
Alcools
Lumière
des cocktails qui nous vint d'Amérique !
Phares des soirs pervers
!
Dans la glace du bar, une fille tragique
Qui sent le
vétiver,
L'amour et puis aussi la peau moite et la fièvre
Des
sexes haletants,
Met une rouge fleur contre sa pâle lèvre
Au
rire inquiétant.
Pourpres des curaçaos, les blondeurs
électriques
Vous font étinceler,
Whisky des Outre-Mer, rhums
de la Martinique,
Rire des négriers,
Oubli dans la
couleur. Le violoniste blême
Qui joue du Meyerbeer,
Conduit la
danse où s'alimente le poème
Ou bien le fait divers.
Dans
mon verre ce soir, doucement tutélaire,
Qu'est-ce que ce reflet
?
C'est Lélian qui boit et qui fait sa prière
Avant d'aller
pêcher.
Dans l'alambic d'angoisse et la froide cornue
Où
le distillateur
Fait bouillir les ferments, comme de vieilles
grues
Aux regains de verdeur,
Passent le rire fou et le
rire macabre
Le crime et la douleur.
Mais la jeunesse en moi se
révolte et se cabre,
Assez de ces senteurs
De musc et de
tabacs ; chasseur, ouvre la porte !
Je veux vivre, je veux
Que
la nuit soit ce soir pure comme une morte
Qui rouvrirait les
yeux.
Le Vieux-Port étoilé balance ses mâtures,
Comme
s'il respirait ;
Viens renaître à l'odeur salée des
aventures,
L'eau caresse le quai.
La lune sur la mer est
blanche comme une île,
Les voiles sont carguées,
Et les bars
flamboyants font au ciel de la ville
Des lueurs de
bûchers.
Ibid p 96
En 1924, il passe avec succès le concours de commissaire de la marine marchande et navigue sur les lignes de Méditerranée et d’Extrême-Orient. La concrétisation de son rêve sera cependant de courte durée, car marié en 1925, avec une jeune marseillaise, il va rapidement se rendre compte que la vie nomade se marie très difficilement avec la vie conjugale.
Il démissionne donc et devient membre des Messageries Maritimes. Il va dès lors, accompagné de son épouse, occuper, de 1929 à 1960, différents postes en Australie, Nouvelle-Calédonie, Égypte, Chine et Madagascar.
À sa retraite et jusqu’à son décès en 1976, il continuera d’écrire, peindra des toiles de style naïf dont il couvrira les murs de sa maison, et participera à l’activité littéraire de sa région ou en animant des émissions de radio locale.
La publication à titre posthume de son recueil Hivernage en 1978, résulte d’un vœu précédemment exprimé par Louis Brauquier afin que la publication de ce livre inédit soit confié à son ami Audisio.
Celui-ci est décédé le 25 janvier 1978, mission accomplie.
En 2000, la Table Ronde a publié sous le titre Je connais des îles lointaines, l’ensemble de son œuvre poétique.
La mer mauvaise
J’aime
entendre la pluie tomber sur la campagne,
Le tonnerre lointain, le
silence mouillé.
J'aime entendre la nuit vivre endormie ;
la
porte
Gémir contre l'étable
où bougent encor, sous
Les
toiles d'araignées, de vieilles peurs mal mortes ;
Et l'écho des
sabots de chevaux disparus.
J'aime entendre le vent quand se
heurtent les arbres
Dans la hauteur du ciel ;
la marche des
nuages ;
L'appel d'une âme en peine auquel un chien répond ;
Et,
plus que tout, battre la coque, à grands coups sourds,
Grondante
de tous ses abîmes, la mer mauvaise.
In Hivernage © Je connais des îles lointaines, La table Ronde, 2000 p 401
****
La visite
La
paix des champs entre
la nuit par la fenêtre,
L'étoile inscrit sa course au tableau
noir du ciel.
Je me tourne sur le côté gauche, vers elle,
Et
je sombre et m'endors.
Alors, sans bruit, se glisse
Dans la
chambre, celle dont mes rêves sont faits.
La plénitude émanée
de cette immobile
Présence, comble de sa blancheur cette
ancienne
Grange, où s'attarde une odeur de luzerne séchée.
Et
je tremble et j'attends, je l'espère et je l'aime.
Je suis envahi
d'une mortelle douceur.
Aérienne, es-tu celle qu'au bout du
champ
J'ai vue, ce soir encor dans sa gaine de pierre,
Hors du
limbe nocturne, un fantôme songeur ?
Ibid p 409
****
Saint-Mitre-les-Remparts
Certains
voudraient que je cultive cette terre
Où poussent en désordre et
l'olive et l'amande,
Les figuiers pareils à des animaux
anciens,
Pleins de mémoire, dont les têtes touchent le ciel
;
Que je sème des plantes utiles, vivrières,
Des tomates, de
l'ail, des oignons rouges, blancs,
Pour les soupes de paysan que
je me fais,
Parfois, quand l'hiver s'épaissit au crépuscule
;
Que je me baisse vers elle.
Mais je suis vieux,
Et j'aime
l'abandon sur quoi veille, indulgente,
La déesse qui n'oublie pas
les temps fertiles.
Ibid p 412
Le texte ci-dessus fait allusion à la demeure familiale de Provence restaurée par le poète et où il aimait se retirer de temps à autre, entre deux navigations.
Automne
Naissance
de l'automne en ces fumées craintives,
Honteuses des feux de
collines de l'été.
Et les oiseaux creusent les figues de
Pomone
Dans l'air où claquent les fusils des chasseurs
lointains.
Des vapeurs couvrent les labours, cachent les
arbres,
S'élèvent du fond des lagunes du Pourra.
Près de ses
bords mouvants, sous un ciel de nuages,
Je cueille pour l'hiver la
saladelle pâle.
Le cimetière est là, et la paix avec
nous.
Des fleurs s'inclinent sous les averses de la nuit.
Je
me souviens des mers chaudes où s'engloutissent,
Au mépris de
leur mort, les cyclones comblés.
II
La
brume s'élève du fond de la lagune.
Fantômes enjambant les
limites du champ,
Je les vois m'investir, ramper vers la
maison,
En poussant devant eux la blanche solitude.
III
Le
bois noir du figuier reparaît hors des feuilles
Qui tombent et
tournoient dans le vent de la pluie.
La terre est trop
mouillée pour traverser le champ.
Je n'irai pas au bout du
sentier de Pomone.
Il fait un temps d'égoïste devant le
feu.
Ibid p 418-419
****
Fantôme du cheval
Fantôme
du cheval qui dormait dans l'étable
Où j'ai fait mon bureau :
j'écoute et je l'entends.
Tant de sillons tirés droit dans
les terres dures
Où plus tard flotteraient les moissons, tant
d'empreintes
De paturons qu'effaçait la herse pudique,
Tant de
sueurs mouillées sous le collier de cuir,
De paysages limités
par les œillères,
De retours dans le soir, les fers heurtant le
seuil,
Les mâchoires broyant le foin, tant de seaux d'eau,
Et
de sommeils debout.
Maintenant, quand le feu
De bois
crépite là où était la mangeoire,
Je songe aux froides nuits,
aux frissons de la peau
Solitaire, aux piétements sur le sol
battu,
A cette vie de bête, à ses rêves obscurs
Ibid p 419
****
Vie
brève, la mort infinie.
L'espoir tend ses rets
d'oiseleur.
Anxieuse une étoile file,
Se hâte vers une
autre nuit.
Désirs, astres inaccessibles.
Et l'ombre est
noire, du bonheur.
Ibid p 426
****
Le
désir se nourrit
d'absences, de regrets,
De la violence des rencontres
difficiles
Du souvenir moins pur que la réalité,
Et,
toujours, de la peur d'avoir perdu l'amour.
Torrent fou,
arrachant aux parois souterraines
Les oiseaux, les serpents gravés
des millénaires,
Aveugle dans le secret de sa résurgence,
Pour
affleurer, parfois, source au cœur du désert.
Autrefois je
me demandais dans les lointains
Ports exotiques, si je reverrais
Marseille,
Après toutes ces années, au mouillage dans la
nuit.
Maintenant, tant de fois revenu, quand elle
Installe
ses phantasmes au chevet de la chambre,
Je voudrais être sûr que
je reverrai l'aube
Ibid p 426-427
****
Peinture
Je
voudrais être un
vieux peintre du Quattrocento
Mes élèves, dans un coin,
broieraient des couleurs.
Ils
les déposeraient d'autorité sur ma palette,
Sans même que je
les demande. Tellement
Ils croiraient en savoir plus que moi.
Et
pourtant
Modestes, se laissant rudoyer par ce maître
Déjà
grognon.
Encor que l'un deux fût ce Piero
Della Francesca,
l'autre Paolo Uccello
Et qu'ils surnagent bien dans l'océan des
siècles,
Tandis que je suis oublié de mon vivant.
Ibid p 453
****
La maison noire
Ne
frappe pas à ta porte obscure: déjà
Une ombre a fui où les
rideaux bougent encore.
Des fleurs se penchent sur une image.
Le feu est vide.
La solitude vient t'accueillir au seuil des
chambres
Et s'efface dans le silence.
N'oublie
pas
Désormais, avant de sortir, d'allumer des lampes.
Ibid p 461
Ainsi que l’indique Olivier Frébourg à la fin de sa préface de Je connais des îles lointaines « on devine, notamment dans sa correspondance avec son ami Gabriel Audisio, un désenchantement devant l'univers des techniciens, les nouveaux rois de la seconde moitié du xxe siècle. Brauquier, homme modeste, ne semble plus croire en son œuvre, espérant tout de même que des lecteurs inconnus viendront un jour à lui. Il s'éloigne, peint de plus en plus, ne croit ni dans le génie de Picasso, d'Utrillo, de Vlaminck, de Soutine ou de Chagall. Les géants lui ont toujours fait peur. Il se prépare à la retraite qu'il prendra le 12 décembre 1960. Il quitte sans regret un milieu maritime alors en pleine mutation. Il passera la fin de sa vie entre Marseille et Saint-Mitre-les- Remparts. La première maison, qu'il habitera à son retour de Nouméa, sera située avenue du Prado, impasse du Cèdre. Il verra dans cette impasse une ironie du destin : un cul-de-sac pour un nomade ! Mais il ne sera pas un poète délaissé. En 1962, il recevra le Grand Prix littéraire de Provence et, en 1971, année de la mort de sa femme, le Grand Prix de poésie de l'Académie française. Il rencontrera aussi Saint-John Perse à qui il dédie son dernier recueil, Feux d'épaves (Gallimard, 1970). Toutes les escales et les saisons de Brauquier s'y retrouvent. Mais, peu à peu, la vie se refroidit. Et le poète solaire s'enferme dans l'hiver et la solitude de Saint-Mitre-les-Remparts face à l'étang de Berre. Là, devant son jardin, où il a installé une statue qui a pour nom Pomone, il écrit, peint, collabore à de nombreuses revues dont Les Cahiers du Sud, La Nouvelle Revue française, Le Courrier des Messageries Maritimes et reçoit ses amis.
Le 7 septembre 1976, il est frappé d'une congestion cérébrale alors qu'il rend visite à Gabriel Audisio. Hospitalisé, Louis Brauquier meurt quelques jours après Paul Morand. L'été fut caniculaire.
C'est à Saint-Mitre-les-Remparts, dans cette maison provençale, sobre et ombragée, que j'ai retrouvé le cartable de cuir et le chapeau d'agent de Louis Brauquier. Au mur de son bureau sont accrochés ses tableaux et, dans une armoire, au premier étage, il y a une photo prise par lui : dans le phare d'une Rolls se reflète le profil du Champollion. Ligne française au-delà de Suez ».
Ainsi s’achève la courbe trajectoire de ce poète voyageur qui aura réussi, au cours de ses nombreuses escales, à construire une œuvre poétique originale qui éveille chez le lecteur des fantasmes de voyages au long cours et de contrées exotiques.
Faute, souvent, de pouvoir matériellement l’imiter, on peut toujours lire et relire ce poète passeur de rêves.
Bibliographie
-
« Et l'au-delà de Suez », Aix-en-Provence :© Éd. de la revue Le Feu, 1922
-
« Le bar d'escale », Aix-en-Provence :© Éd. de la revue Le Feu, 1926
-
« Eau douce pour navires », Paris : © Gallimard, 1930
-
« Pythéas », Marseille :© Éd. Cahiers du Sud, 1931
-
« Le pilote », Tunis : © Éd. des mirages, 1935
-
« Liberté des mers », Alger : © Éd. Edmond Charlot, 1941 ; Paris : Gallimard, 1950
-
« Feux d'épaves », Paris : © Gallimard, 1970
-
« Hivernage », Marseille : © Coll. Sud, 1978
-
« Peindre », Marseille : © Michel Schefer, 1982
-
« Je connais des îles lointaines », Paris : © La Table ronde (La Petite vermillon), 2000
Discographie
-
La chanson d'escale, textes de Brauquier mis en musique par Gérard Pierron, © Le Chant du Monde, 2004
Internet
-
Sur ina.fr une vidéo dans laquelle L. Brauquier commente ses toiles.
-
Poème de L. Brauquier je voudrais revenir dans un vieux port du monde, lu par Hervé Pierre.
Contribution de Jean Gédéon
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