Voltige des mots à l’image de la danseuse qui les écrit. Mouvements des phrases qui vont, viennent, se répètent, se cherchent et se livrent au vent et à la liberté du corps.
J’entends j’entends les feuilles bruissantes passage de la brise il fait nuit
je suis très physique étendue sur le dos passage de la brise
sur dos Mon Chéri Mon Trésor comme mots étendus aussi
comme talala autrefois étendue aussi.
J’entends le vent qui passe et qui courbe les branches et les feuilles bruissantes
je suis comme jeune chiot réclamer caresse de la plante
comme jeune chiot tirer laine de la manche en poussant de petits grognements
je suis très physique étendue sur le dos passage de la brise.
Je sens la terre et les petites pierres et je suis très à l’aise dans le silence
je laisse pendre ma tête tête et tout tourne autour de moi
je suis si dégagée même si parfois je laisse
poindre de petites questions mais je ne les agite pas.
J’entends j’entends les feuilles bruissantes passage de la brise il fait nuit
je peux dire à mi-voix planche cours cime si je veux
ou cime cours planche ou choupinou noupichou chounoupi
je peux dire nouchoupi je suis si dégagée.
In je veux être physique, © farrago, 1999
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Contribution de PPierre Kobel
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